Homophobie et transophobie : un artiste drag raconte son parcours
Publié le 17 mai 2023 à 16:05, modifié le 17 mai 2023 à 16:05
Par: Mylene Thomas
C’est la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Pour l’occasion, un jeune homme du Madawaska livre un message d’espoir, afin que tous puissent s’accepter tel qu’ils sont. Gabriel Roy est un étudiant le jour et une drag queen le soir.
Gabriel Roy, 23 ans, a commencé à se poser des questions sur sa sexualité à l’adolescence, alors qu’il était en 10e année. «J’ai eu un an de questionnement de peur de craintes je vivais une double vie j’ai caché mon homosexualité pendant tout un an, car je ne savais pas comment j’allais me faire accepter. À la polyvalente, à l’école ils n’en parlaient pas beaucoup donc je me suis demandé si j’étais normal »
Selon lui, la sensibilisation sur le genre devrait se faire dès le plus jeune âge. « Dans les écoles c’est important d’en parler de pas juste des drags, mais vraiment comme sensibiliser sur l’homosexualité la transidentité »
C’est donc en faisant des recherches sur internet qu’il a obtenu des réponses et qu’il a compris son orientation sexuelle. Mais au même moment, il a fait la découverte des drag queens, des hommes maquillés et habillés en femme. «Ça m’a émerveillé je ne pouvais pas croire qu’un homme pouvait ressembler à une femme comme ça l’illusion que ça donnait. Je m’identifie garçon comme je me suis tout le temps identifié garçon, mais j’aime pouvoir donner un spectacle avec des attraits féminins. Je suis ce que je suis » raconte Gabriel Roy.
Depuis 2017, Gabriel devient souvent Hailey Fantastic. Il a débuté avec des performances dans sa chambre avant de monter sur scène. «C’est une adrénaline c’est un spectacle. Avec Hailey Fantastic je suis capable de plus être ouvert extravertie, Gabriel est plutôt introverti gêne timide. C’est un peu comme mon image de super héros. C’est un côté libérateur c’est comme un genre d’Alter ego » ajoute t-il.
Malgré son acceptation de soi et les encouragements de ses proches, il doit encore faire face parfois à la discrimination et à des commentaires agressifs. «Le monde s’en vient à être plus ouvert à ça malgré qu’il y ait de la haine aussi. Sur les réseaux sociaux le monde peut dire des méchancetés effroyables c’est fou » explique Gaabriel Roy.
Si la société doit continuer d’évoluer pour être plus inclusive, Gabriel Roy compte bien performer en drag queen encore longtemps.