Une lettre a été envoyée, mercredi après-midi, afin d’annoncer la nouvelle à la résidente concernée. Nadia Simard, souhaite depuis plusieurs années que son fils aux prises d’une maladie rare puisse bénéficier d’installations extérieures adaptées à ses besoins.

À la suite de notre reportage du 27 juin dernier, la Société d’habitation du Québec avait soumis l’enveloppe nécessaire pour la réalisation des travaux.  Dans la récente missive transmise,  l’OMH Baie-Saint-Paul souligne que le logement visé est destiné à des personnes autonomes. En ce sens, l’OMH prétend qu’il est donc impossible de personnaliser chaque logement en fonction des besoins individuels.

« C’est dans l’optique de fournir à votre ménage un milieu de vie adapté que l’OMH de Baie-Saint-Paul vous a offert un logement à loyer modique, construit en vue d’une occupation par une personne handicapée qui, en raison de ses incapacités motrices, est susceptible de rencontrer des difficultés afin d’accéder à un logement ou d’y circuler, au 85 rue Tremsim le 22 avril 2021. Toutefois, vous avez refusé cette offre par téléphone le 29 avril 2021 », peut-on lire dans la lettre.

L’organisme public estime également qu’il serait inacceptable d’investir dans des installations qui seraient éventuellement détruites et non reconduites dans un autre logement. Un grand projet de réfection avec une modification structurelle importante demeure prévue.

« L’attribution exceptionnelle de fonds accordés pour cette demande ne pourra pas être répétée pour d’autres locataires ayant des besoins similaires ou pour une autre adresse », poursuit le signataire du message.

Une grande déception

Joint au téléphone, le président de l’OMH Baie-Saint-Paul, Gaston Duchesne, a confirmé le contenu de la lettre. Il ajoute que l’ouvrage aurait pu s’élever à près de 100 000 $ selon de premières estimations. M. Duchesne croit que l’organisme a fait son travail dans les dernières années dans ce dossier et qu’il n’a rien à se reprocher. « Nous sommes toutefois sensibles à la cause de la dame et son fils. nous avons tenté de la relocaliser afin de l’aider », dit-il.

De son côté. Nadia Simard s’est dit déçue de la décision prise. Elle s’explique mal un tel dénouement alors que la SHQ avait offert le budget nécessaire. Vivant avec son fils trisomique et atteint du syndrome Moya Moya, cette dernière tenait particulièrement à cette demande. Avoir accès à l’extérieur était son grand plaisir, poursuit-elle.