Pour passer au travers de cette tempête économique, Fredericton a dans sa ligne de mire la diversification des marchés pour les entreprises néo-brunswickoises « on doit trouver des nouveaux clients parce qu’on ne peut pas continuer avec un frais de 25 % et 92 % de notre économie d’export basée sur les États-Unis » a déclaré la première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt.

La province s’engage notamment à soutenir ses entreprises et tente d’ailleurs de séduire présentement certains pays d’Europe ou encore de l’Afrique du Nord afin d’établir une relation commerciale « on a du support pour plusieurs services et activités qui sont là pour vous aider à déterminer quel marché vous voulez approcher comment le faire sur le terrain avec des conseils experts, avec de l’aide financière » a annoncé Susan Holt.

Elle rappelle que le gouvernement prévoit de dépenser plus de 160 millions de dollars pour aider les entreprises à faire face à ces tarifs «  Il va y avoir un point où ces finances ne vont pas être disponibles pour la province. Si on ne les aide pas et on perd cette activité économique et on perd cet emploi c’est un autre défi pour nos budgets ».

Les tarifs chinois de 25%, qui entraient en vigueur aujourd’hui, sont aussi une sérieuse inquiétude pour l’industrie des fruits de mer « des tarifs qui viennent de Chine, on travaille avec le fédéral pour avancer ces négociations et le travail pour vous aider à la diversification de votre marché, c’est le besoin de rééquiper notre économie » a précisé la première ministre.

Un débat d’urgence sur les tarifs douaniers s’est tenu hier à l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Susan Holt estime un risque de perdre près de 10 000 emplois. Les estimations étaient de 6000 il y a quelques semaines « je vais continuer à en parler jusqu’a qu’on passe au travers de cet enjeu» a conclu Susan Holt.