Relève entrepreneuriale : des restaurateurs d’Edmundston veulent passer le flambeau
Publié le 7 mars 2025 à 16:04, modifié le 7 mars 2025 à 16:04
Par: Mylene Thomas
Trouver de la relève pour son entreprise peut parfois ressembler à un parcours du combattant. À Edmundston, des propriétaires d’un restaurant familial sont toujours à la recherche d’un repreneur.
Depuis plus d’une trentaine d’années, ce restaurant de la rue Victoria fait partie du paysage à Edmundston. La famille Ouellet cherche à passer le flambeau depuis quelques années. L’heure de la retraite a sonné « ça fait 30 ans qu’on travaille pour monter ça, on ne veut pas que ça tombe comme un château de cartes » a témoigné le propriétaire du restaurant Joël Ouellet.
« On est le seul restaurant familial, on est fier de l’être parce qu’on offre de tout » a confié Suzanne Ouellet, la propriétaire. « Le restaurant Ouellet est l’un des rares justement qu’il reste dans la ville, le monde aime encourager le local » selon Cédric Dionne, agent immobilier à Edmundston.
Encore faut-il qu’un repreneur désire prendre le relais. Mais l’espoir de dénicher un acheteur s’effrite alors que les affaires tournent bien« si on n’a pas d’acheteurs, on met la clé sous la porte. Ce qui me ferait de la peine aussi c’est qu’on serait obligé de mettre 10 personnes dehors, celui qui achète ici, les employés sont prêts à rester ici » a raconté Joël Ouellet.
« On n’a toujours pas d’acheteur potentiel on est ouvert à plusieurs options. Cela serait plate un peu pour eux de perdre ce contexte de restaurant familial » a souligné Cédric Dionne.
La relève est en effet plus qu’un défi en raison du contexte économique et de la population vieillissante « avec qu’est-ce qui se passe dans le monde là c’est c’est inquiétant en tout c’est peut-être ça que ce soit plus difficile à vendre» pense le propriétaire.
« C’est bon pour des jeunes entrepreneurs parce que l’entreprise est déjà établie le nom est déjà là » a précisé Suzanne Ouellet.
« C’est vraiment de retrouver la relève présentement qui est la difficulté on a quand même divers programmes dans la région qui aide les jeunes entrepreneurs » a dit Cédric Dionne.
Le travail en restauration peut freiner certaines personnes « ça prend quelqu’un qui veut travailler là 60 heures par semaine 70 heures par semaine comme on a fait là, ils vont passer à travers » a exprimé Joël Ouellet. « Le manque de relève en restauration, c’est un domaine quand même assez difficile. Il faut beaucoup d’heures à donner » a indiqué l’agent immobilier.
Les propriétaires espèrent pouvoir aider dans un avenir proche les futurs entrepreneurs « on serait là pour donner un coup de main. On ne lâchera pas pour leur montrer toutes nos recettes » a fait part la propriétaire de l’établissement.