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Grippe aviaire: La H5N1 pourrait être pire

Publié le 29 juin 2022 à 16:17, modifié le 29 juin 2022 à 16:17

Par: Félix Côté

La grippe aviaire fait toujours rage dans la région… et de plus en plus d’espèces d’oiseaux sont touchées par le virus. Depuis un mois, plusieurs milliers de carcasses d’oiseaux sont récupérés sur les plages de la Gaspésie et du Nouveau-Brunswick.

Trois mille carcasses d’oiseaux viennent d’être recensées par les biologistes de la péninsule acadienne. Ces oiseaux s’ajoutent aux milliers retrouvés sur les plages du côté québécois de la Baie-des-Chaleurs.

« La majorité sont des fous de Bassan, on trouve aussi d’autres espèces comme le guillemot marmette. Les Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick ont trouvé des petits pingouins, quelques petits pingouins, puis quelques autres espèces telles que le goéland et autres espèces comme ça », dénombre le biologiste de Nature NB, Lewlanny Richardson.

Même si la situation semble se stabiliser, les biologistes sont toujours sans mots.

« Après 22 ans de carrière, moi, c’est la première fois que je vois ça. C’est inquiétant. Mon inquiétude, présentement, c’est que… ce n’est pas de voir que ça se passe cette année c’est : J’espère que ça ne continuera pas dans les prochaines années » lance le biologiste, Lewlanny Richardson.

Le virus qui frappe les oiseaux s’appelle H5N1. Il est hautement pathogène et tue 90 % des volailles qu’il touche.

« Au Québec, c’est plus calme, dans les autres provinces, ce n’est pas la même image », explique le vétérinaire virologiste et titulaire de cours au département des sciences de l’UQAM, Dr Denis Archambault.

Le risque que l’humain soit infecté directement est très faible. Par contre, le virus pourrait migrer chez les animaux de basse-cour… le porc, entre autres. La transmission pourrait alors se faire chez l’humain.

« Dans 2 ans ? Dans 5 ans? Dans 25 ans ? Dans 100 ans ? … On ne sait pas, peut-être dans 2 mois… on ne sait pas, mais on sait que les probabilités sont là. C’est faisable et que s’il y a quelque chose qui émerge avec une souche comme ça, ça devrait passer par le porc », dément le Dr Archambault.

Avec les réchauffements climatiques, la propagation et la découverte de nouveau virus sont imminentes.

« Oui, on va en avoir de plus en plus … et moi je soumets que les infections : c’est la plus grande menace pour toutes les espèces qui vivent sur la terre », soumet le Dr Denis Archambault.

Pour l’instant, la situation semble se stabiliser et les meilleurs virologues du Canada affirment que leurs tests cliniques d’un vaccin antiviral contre la H5N1 sont concluants. D’ici là, on vous rappelle d’aviser les autorités, le service canadien de la Faune, si vous trouvez des carcasses d’oiseaux.