Prévisions météo
État des routes
Marées
Faire défiler
Faire défiler
Faire défiler

Alerte info

Le corps de Kévin Gagné a été retrouvé sans vie jeudi après-midi à La Malbaie. L’homme était porté disparu depuis lundi.

Nouvelles

Garderies : une hausse salariale qui déçoit

Publié le 15 avril 2019 à 16:02, modifié le 15 avril 2019 à 16:39

Par: CIMTCHAU

La semaine dernière, Fredericton annonçait une augmentation salariale de 75 cents de l’heure pour les éducatrices en petite enfance qualifiées. Toutefois, les critères font en sorte que très peu d’employés pourront en bénéficier. Une situation dénoncée par les propriétaires de garderies du Nord-Ouest.

Les éducatrices en petite enfance qualifiée gagneront désormais 17,25 $ de l’heure au Nouveau-Brunswick. Toutefois, moins de 10% des 4800 employés des garderies sont admissibles à cette hausse salariale. «Moi dans ma garderie, sur 11 éducatrices, personne n’y touche. Je sais qu’à Grand-Sault, il n’y a pas personne finalement qui va pouvoir toucher à ça parce que personne n’a le cours de 2 ans»,partage la propriétaire de la Garderie Mickey et Minnie de Saint-André.

La plupart des éducatrices ont suivi un cours de 44 semaines et détiennent un certificat. Fredericton demande toutefois un diplôme obtenu après une formation de deux ans offerte uniquement en anglais. «Moi j’étais zéro connaissante au niveau du diplôme, parce que quand j’ai pris mon cours en 2004-2005, j’ai gradué en 2005, ce n’était pas offert un cours de 2 ans. Ça n’existait pas», raconte, une éducatrice en milieu familiale Léa Godbout.

Les propriétaires croient que le gouvernement devrait prendre en compte l’expérience des éducatrices pour établir les critères du programme. «Toutes les certifications, tous les cours que j’ai pris depuis 30 ans c’est incroyable et je n’ai pas le droit à avoir ce salaire-là», affirme une éducatrice, Diane Bourgoin.

Même si la formation sera bientôt offerte en français, un retour aux études est peu attrayant. «S’il faut qu’on se garde la tête dans les livres constamment, on n’a plus de qualité de vie, on va finir par haïr nos jobs. Ce n’est pas ça qu’on veut, parce que les éducatrices qui travaillent en garderie sont vraiment là parce qu’elles aiment cela», assure Mme Godbout.

Les garderies craignent de perdre leurs éducatrices au profit du district scolaire. Ce dernier, qui chapeaute aussi les centres de la petite enfance, reconnaît la formation d’un an dans les écoles.  «Elles commencent à 21 ou 22 dollars de l’heure avec des bénéfices. Elles ont à peu près un enfant à charge. Nous autres nos éducatrices, le groupe des 4 ans, elle a 10 enfants à charge», ajoute Mylène Bourgoin.

Une rencontre avec les éducatrices et propriétaires de garderie du Nord-Ouest aura lieu ce soir. Elles analyseront les différentes options pour forcer Fredericton à revoir sa stratégie.