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Fraises : saison hâtive, travailleurs recherchés

Publié le 3 juin 2024 à 15:10, modifié le 3 juin 2024 à 16:15

Par: Félix Côté

Le début de saison est précipité pour les producteurs de fraises gaspésiens. La floraison n’est pas encore à l’abri du gel et les producteurs rencontrent toujours des défis en lien avec la main-d’œuvre.

La floraison est entamée pour la production de fraise en Gaspésie, les champs devraient rougir vers la Saint-Jean baptiste. Et la saison est de plus en plus hâtive année après année selon les producteurs.

« Présentement, depuis une semaine on a de la pluie ça tombe bien ça apporte un peu d’humidité. Comme mon grand-père disait, c’est de l’or qui tombe du ciel », mentionne le co-propriétaire de la ferme Bourdage, Pierre Bourdages.

Les aléas climatiques amènent pour leur part leur lots de défis. Les possibilités de gel nocturne et de sécheresse compliquent la tâche. Des systèmes d’irrigation et des bâches ont été installés pour éviter que les bourgeons éclatent.

« Ça peut arriver qu’il y ait des dommages quand même si la floraison est partout, mais on ose espérer qu’il y aura une bonne température », explique le producteur.

Pour ce qui est de la main-d’œuvre, la majorité des travailleurs mexicains arriveront à la fin juin. Pour ce qui est du reste d’entre eux, les producteurs sont sur un pied d’alerte en raison de l’imposition de visa du gouvernement canadien.

« Pour les travailleurs étrangers tardifs ce qu’on embauche tardivement ! Ils nous ont dit qu’il pouvait encore y avoir des problématiques, mais on ose espérer que ça va se régulariser et que ça va bien fonctionner », ajoute le maraicher.

Dans le secteur maraîcher, la main-d’œuvre représente 50 à 60% des coûts de production. Les travailleurs étrangers coûtent plus cher que les locaux, c’est pourquoi M. Bourdage désire que des mesures incitatives soient mises en place par Québec pour attirer les étudiants et garder les retraités.

« C’est d’améliorer les incitatifs au niveau imposition pour les étudiants et les maintenir à l’emploi. Nous, comme employeur on ne veut pas payer en dessous de la table on va se dire les vraies choses », demande Pierre Bourdages.

Les normes de qualité sont très élevées au Canada comparé aux produits importés provenant du Mexique. Cette situation est jugée déloyale par les maraîchers, et ces derniers demandent aux consommateurs d’acheter local pour la survie des entreprises d’ici.