« On est un peu, même préoccupé par la situation », débute Frédéric Busseau, coordonnateur du service des communications au Cégep de La Pocatière.

Le projet de loi 74 proposé par Québec est une douche froide pour le Cégep de La Pocatière, qui accueille chaque année près de 130 d’étudiants étrangers, sur un total d’environ 1000 inscriptions.

«La présence des étudiants internationaux est nécessaire.  C’est une bonne partie de notre population étudiante. Il y a des choses qui sont à clarifier dans le cadre de ce projet de loi là », explique Frédéric Busseau.

Le nombre d’étudiants provenant de l’international a grimpé de 140% dans la province depuis 2014. Si le projet de loi est adopté, quel sera l’impact sur les différents programmes en région?

« Il y a plusieurs programmes dont la survie dépend des étudiants à l’international  », précise le coordonnateur du service des communications au Cégep de La Pocatière.

Les établissements régionaux sont dans l’incertitude n’ayant encore aucun détail. Le Cégep de Rivière-du-Loup souhaite pour sa part attendre la semaine prochaine avant de commenter.  Le projet de loi de Québec désole les étudiants rencontrés.

« Je suis en éducation spécialisée et je trouve que souvent leurs visions des choses apportent beaucoup à mon domaine d’études », dit Anaelle Blondeau, une étudiante au Cégep de La Pocatière.

«  D’avoir la chance de continuer mes études, ici c’est beaucoup d’expérience. Je trouve ça dommage qu’ils diminuent le nombre de personnes », précise Laurine Hary, une étudiante en biodiversité au Cege de La Pocatière.

Même son de cloche chez les citoyens.

« Je garde chez-moi un jeune tunisien qui fait sa maitrise. Lui aussi est très concerné à propos des dernières nouvelles. On a des programmes et il y a des étrangers qui s’inscrivent si ce n’était pas deux, ce serait fermé , on comprend très bien », selon une citoyenne de La Pocatière.

« Les gens qui viennent de l’autre côté de la planète, qui ont des difficultés incroyables et qui viennent enrichir notre culture, c’est parfait! », ajoute une citoyenne de La Pocatière.

L’un des arguments du ministre de l’Éducation est le manque de logements. Le CÉGEP de La Pocatière s’est assuré que tous ses étudiants puissent avoir recours à un hébergement.

«  On a fait un appel à la communauté, ç’a été extrêmement utile . Finalement il n’y a aucun étudiant qui peut dire qui n’a pas pu réaliser son projet d’études », termine Frédéric Busseau.

Les nouveaux quotas concernant le nombre d’élèves étrangers devraient être annoncés à la fin de l’année 2025.