Érosion côtière : un défi de taille pour les candidats de Shippagan-Les-Iles
Publié le 3 octobre 2024 à 17:12, modifié le 4 octobre 2024 à 11:08
Par: Alex Delcourt
L’érosion côtière à Le Goulet et sur l’Ile-de-Lamèque continue de faire des ravages. Les candidats dans la circonscription de Shippagan-Les-Iles se sont prononcés sur la question. Les trois proposent des solutions différentes.
Renald Guignard est à quelques mètres du vide. Les dommages de l’érosion côtière ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs années, les résidents de la rue Paulin demandent l’aide gouvernementale pour faire face à Dame nature. Malheureusement, les actions ne viennent pas et certains craignent les prochaines tempêtes d’envergure.
« S’il fait comme des grosses tempêtes, deux tempêtes, elle est en bas… (…) Je veux savoir s’ils la déplacent cette année. C’est ça que je veux savoir. » – Rénald Guignard, citoyen de 81 ans de la rue Paulin qui vécu sa vie à cet endroit
« En 1988 on a fait ces lignes-là. Il y a 25 pieds entre un poteau à l’autre. J’en ai perdu quatre depuis 1988. Le cinquième est presque parti » – autre citoyen de la rue Paulin
Les candidats se disent au courant de la situation de l’érosion sur le territoire. Le candidat libéral, Éric Mallet, souhaite une collaboration entre les différents acteurs du milieu pour arriver à un plan d’actions contre l’érosion.
« Lorsqu’on a terminé la session en juin, une motion du Parti libéral a demandé à ce que toutes les instances, le fédéral, le provincial, le municipal, les CSR. Tous les intervenants devraient être assis à une même table. » – Éric Mallet, candidat du Parti libéral dans Shippagan-Les-Iles
Le candidat du Parti vert souhaite, quant à lui, établir un fonds provincial d’intervention auprès du littoral. Il n’a pas mentionné d’où pourrait provenir cet argent.
« Au cours de la dernière marée de tempête qui a eu lieu en décembre dernier, tout ce qu’on a fait au cours des 7-8 dernières années, 10 dernières années a été détruit aux trois quarts. Là, ce n’est pas des petits projets qu’il nous faut, c’est majeur. (…) C’est très important d’avoir un fonds et le Parti vert s’est engagé. » – Wilfred Roussel, candidat du Parti vert dans Shippagan-Les-Iles
Le Parti progressiste-conservateur a établi, pendant son mandat, un plan d’action sur les changements climatiques qui s’étend de 2022 à 2027. Le Parti souhaite sensibiliser davantage le public sur l’élévation du niveau de la mer et l’érosion. Le gouvernement sortant a également mentionné vouloir soutenir les organismes et les collectivités locales en lien avec les défis climatiques.
Le candidat progressiste-conservateur, François Robichaud, n’a pu être rejoint jeudi.