Une mobilisation importante devant l’hôtel de ville. La population de Saint-Quentin ne veut pas être séparée de la ville voisine, Kedgwick. «On sait qu’en nous divisant comme ça on perd de la force parce que Saint-Quentin,  c’est petit mais avec la communauté de Kedgwick imaginez.» «Dans deux différentes circonscriptions, je trouve que c’est un symbole de division. » expliquent des citoyens.

Leur inquiétude est immense. Les citoyens ont peur de perdre plusieurs de leurs services, en se retrouvant jumelés dans la même circonscription que Grand-Sault. «Ils nous endorment dans leur chanson puis on réalise en bout de ligne que oups c’est plus la chanson c’est la réalité. Les enjeux c’est l’hôpital, le centre d’emploi.» «Cet écho politique-là détruit tranquillement notre région. Le service qu’on ne veut vraiment pas perdre c’est vraiment l’hôpital» poursuivent les opposants

De nombreux résidents ont signé une pétition, pour contrer la proposition finale de redécoupage.  «Moi ce que j’aimerais c’est que quelqu’un qui parle au nom des deux communautés, mais là personne aura le mandat de faire ça du moins pas au provincial» évoque Joey Couturier, citoyen de la communauté.

Les opposants dénoncent aussi un manque de transparence de la part de la Ville de Saint-Quentin, qui a déposé un mémoire demandant d’être rattachée au Madawaska. «Il y aurait dû avoir une consultation publique au moment où ces décisions-là ont été prise» dit-il.

Lors de la séance du conseil, les élus ont laissé tour à tour les citoyens prendre la parole.  «Aider à trouver une solution qui sera la meilleure solution pour tous les gens de la communauté des deux communautés Kedgwick et Saint-Quentin» pense Gaëtanne Bérubé.  «On va essayer de travailler sur un plan de communication pour informer les gens de la bonne façon.Si il y a toujours des inquiétudes, on prendra le temps d’y répondre» a exprimé le maire adjoint de Saint-Quentin, Jean-François Martel.

«Je crois qu’ils ont compris le message puis je pense qu’à l’avenir ça ne se répétera pas mais est ce qu’il est trop tard ? Seul le temps nous le dira, c’est difficile de crier victoire en ce moment» ressent Joey Couturier.

Une rencontre aura lieu dès le mois d’avril pour trouver une issue. Les opposants ont jusqu’au 27 mars pour déposer leurs arguments au gouvernement provincial.