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Encore du cuivre exploitable à Murdochville?

Publié le 31 mars 2022 à 16:59, modifié le 31 mars 2022 à 16:59

Par: CIMTCHAU

Vingt-deux ans après sa fermeture, la mine de cuivre de Murdochville pourrait être à nouveau exploitée. Une société canadienne d’exploration, Métaux Osisko, s’est montrée intéressée et effectue des forages pour évaluer le potentiel du gisement.

La compagnie canadienne Métaux Osisko vient de signer une entente d’option avec Glencore Canada pour acquérir Mines Gaspé de Murdochville.

« Avec notre entente de Glencore, on a jusqu’au 30 juin pour prendre une décision d’acquisition. Ça ça implique surtout faire des forages de notre côté pour se rassurer de la ressource. (…) Si la zone rouillée est trop épaisse surtout du côté sud, ça pourrait, il y a une faible possibilité quand même que le gisement ne soit pas rentable », explique  Robert Wares,  président et chef de la direction chez Métaux Osisko.

La mairesse de Murdochville a appris la nouvelle en même temps que tout le  monde.

« Ben, c’est une réaction de surprise parce on s’attendait pas à ça là, c’est assuré. (…) Ils n’ont peut-être pas trouvé ça important. Mais en tout cas, quand je vais les voir, je vais signifier qu’on aurait dû, le conseil municipal et moi, on devait être informés les premiers. (…) Mais par contre, je pense que c’est une bonne nouvelle. (…) Mais, moi, j’en pense qu’il faut quand même rester la tête froide puis voir venir les choses et de bien faire les choses si ça s’avère concluant », affirme Delisca Ritchie Roussy, mairesse de Murdochville.

En 1999, l’exploitation a cessé, car la ressource minière était épuisée, disait-on.

« C’est une mine qu’on connaît bien pour avoir travaillé là, moi et mon collègue Jeff Hussey, dans les années 90.  Quand la mine a fermé, on disait qu’il n’y avait plus de cuivre, ça vient avec un bémol. Ça veut dire qu’à l’époque, il n’y avait plus de cuivre rentable », précise M. Wares.

Vingt-deux ans plus tard, c’est la hausse du prix du cuivre qui explique l’intérêt de reprendre l’exploitation à Murdochville.

« Si je me souviens bien, en 99, quand la mine a fermé, je crois que le cuivre se transigeait à peut-être 80 cents la livre US. Aujourd’hui, on est à 4,60. Alors, évidemment, ça fait une énorme différence  », estime le président et chef de la direction de l’entreprise qui veut acquérir les Mines Gaspé.

La réouverture de la mine créerait plusieurs emplois.

« Pour le genre d’opération qu’on envisage, on parlerait probablement de 750-800 emplois à temps plein », annonce M. Wares.

Même si la création d’emplois est une bonne nouvelle en soit, la mairesse sait que le projet ne fera pas l’unanimité auprès de ses citoyens.

« Il y a des gens qui vont poser des questions, c’est assuré. Alors, il faut qu’on aille des réponses. Puis pour avoir des réponses, il faut qu’on s’associe à des gens compétents », assure Mme Ritchie Roussy. Mais elle ne s’inquiète pas des impacts environnementaux. « Puis oubliez pas qu’on a quand même des gens qui surveillent tout ça du point de vue environnement au Canada et au Québec. Alors, non, ça, ça ne m’inquiète pas parce je me dis, on va discuter, on va voir, on va s’associer avec des gens compétents qui vont nous dire exactement ce qui en est. »

Si la société Métaux Osisko est satisfaite du gisement du minerais et va de l’avant, un long processus d’environ 5 ans s’enclenche.