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Nouvelles

En guerre contre leurs voisins

Publié le 4 août 2023 à 17:55, modifié le 7 août 2023 à 10:03

Par: Allyson Dubé

Des citoyens de Saint-André-de-Madawaska sont à bout de nerfs. Ils se battent depuis des années pour que l’un de leur voisin déménage. C’est qu’il possède de nombreux animaux de ferme, qui se promènent partout librement.

 

« Je n’ai pas ouvert mes vitres l’été, ça sent la merde », déplore Christopher, le voisin de gauche.

Contrairement aux apparences, la vie n’est pas si tranquille sur le rang de la montagne à Comeau à Saint-André-de-Madawaska. Christopher et Cindy ont un voisin commun; Rosaire Cyr, qu’ils ne voisinent pas beaucoup. Leurs puits artésiens sont contaminés à cause de ses bêtes disent-ils. Ils ne peuvent pas boire leur eau.

 « On ne peut pas la boire, y’a du e-colis, y’appellent ça de la merde. De la merde d’animaux »

Les bêtes du voisin, chevaux, chèvres, vaches, poules font des dégâts selon eux.

«La poule a grafigné mon auto»

« Ils ont tout mangé mon terrain, et ils ont chié sur mon terrain. Ce n’est pas évident, t’es là pi tu nettoies, nettoies, nettoies, l’autre le voisin vient le salir le temps que t’es parti travailler », de dire Cindy, la voisine de droite.

Et les bêtes ont souvent été aperçues en liberté.

« Personne qui est responsable des animaux de ferme, si ça saute le clos, personne. Si quelqu’un botte cette vache-là à 90km/h, excuse, mais il est mort. Qui est responsable? Personne  », revient à dire Christopher.

Bref, les voisins ne sont plus capables de se sentir.

«On passe pi y nous fait des gros fuck you, y nous fait des signes de  coup de couteau, je coupe mon terrain avec mon tracteur et il se met debout sur la ligne quand je passe. Tu le sens là à force qu’il est proche. Je pèse 115 livres, je n’ai pas besoin de ça. C’est soit qu’on va s’enterrer moi pi lui ou y’a quelqu’un qui va virer criminel », se demande le voisin de gauche.

 

Les maisons perdent de la valeur

Ils déplorent le fait que tout ça vient diminuer la valeur de leurs maisons.

«J’ai un gars à sa retraite de l’autre côté du chemin ici. Il a une maison de 250 000$ qu’il ne peut pas vendre, moi je ne peux pas la vendre, personne ne peut la vendre leur maison, à cause que j’ai ça à côté », raconte Christopher, en parlant  de la cours de Rosaire Cyr.

 

Des coups d’épée dans l’eau 

Ils ont tenté de porter plainte à maintes reprises, à la GRC, à l’Environnement, à la municipalité, et à la société de protection des animaux, mais rien ne bouge. Nous sommes donc allés constater l’état des lieux, chez le voisin en question.

« C’est-tu moi ou c’est le voisin le problème », se demande à son tour Rosaire Cyr.

Selon lui, les voisins s’en font pour rien.

«Ce n’est pas de la merde, c’est du fumier, c’est une terre agricole », explique-t-il.

Le retraité demande à ses voisins de lâcher prise.

«Vivre et laisser vivre, j’ai fait mettre ça sur ma remorque pour qu’ils arrêtent », demande-t-il.

Il nie le fait que ses bêtes soient un problème.

«Ils ne vont pas chez le voisin. Je vis à mes moyens. Vivre et laisser vivre. Vivez pi laissez moi vivre, laissez-moi tranquille », rappelle-t-il sans crier.

 

De leur côté, Cindy et Christopher espèrent être entendus une fois pour toutes.

« La loi suce, elle n’existe pas ici au Nouveau-Brunswick, ça pas l’air. Pas à Saint-André », martèlent-ils ensemble.

« Moi je veux qu’il parte. Il n’a pas d’affaire ici ce monsieur-là », termine Christopher.