D’une cabane dans les bois à une maison écologique
Publié le 20 juin 2018 à 18:17, modifié le 20 juin 2018 à 18:22
Par: CIMTCHAU
Gabrielle Filteau-Chiba a quitté la grande métropole de Montréal pour s’installer dans une cabane en bordure d’une rivière, à Saint-Bruno-de-Kamouraska. Elle y a vécu sans eau potable, ni électricité.
«Les gens de l’extérieur s’imaginent que d’aller vivre dans une cabane sans eau et sans électricité ça doit être difficile mais c’était bien plus difficile pour moi d’être à Montréal», explique-t-elle.
Ses connaissances en herboristerie l’ont grandement aidé à se débrouiller en forêt.
«J’allais chercher des petites pousses du sillage et les premières plantes de printemps», se souvient Gabrielle Filteau-Chiba.
En plus de cultiver la majeure partie de son alimentation, elle devait aller chercher de l’eau à l’aide de chaudières, plusieurs fois par jours pour s’abreuver.
Au cours de l’hiver, lors d’une vague de froid, elle y a écrit son premier roman, Encabanée.
«J’avais oublié que j’avais écrit ça parce que j’étais tellement épuisée. C’est comme si j’étais dans un autre stade de conscience», dit-t-elle.
«J’ai eu des expériences, des rencontres avec des animaux, des gens du coin. Ça m’a un peu donné cette idée-là que j’aimerais ça recréer un modèle d’autosuffisance», confie l’auteure.
Sa cabane a maintenant fait place à une maison munie de panneaux solaires, qu’elle a bâtie avec son conjoint. Ils y vivent depuis près de 3 ans.
«J’ai un poêle au gaz, un réfrigérateur solaire, une pompe solaire, un chauffe-eau au gaz. L’été on a une abondance de l’électricité mais le printemps et l’automne les journées raccourcissent et il faut choisir ce qu’on fait en fonction de la météo», raconte-t-elle.
Gabrielle a aussi rescapée plusieurs animaux. Certains contribuent à son alimentation, d’autres à l’entretien de son jardin.
«Tranquillement je suis devenue végétarienne, on dirait que ça m’a tellement attendri d’avoir des animaux proches. Ça nous fait un bon fumier pour engraisser les jardins les années suivantes, rien ne se perd, rien ne se crée», admet la jeune femme.