« J’ai dit non, ça ne se peut pas là. On vient de le vivre. Je pense qu’il devrait s’informer de la réalité des patients dans les hôpitaux et de la réalité du don d’organes. Il devrait aller voir les gens qui vivent avec ce problème-là. » reprend Jeannette Roy, mère de Joël-Michel Roy.

Né avec une malformation bilatérale des reins, leur fils Joël-Michel avait subi une première transplantation à l’adolescence. Il en attendait une deuxième en raison d’un traitement médical inadéquat. Il a succombé à des complications, à l’âge de 41 ans.
« Il a eu 18 ans d’attente mon fils, pour avoir un don d’organe. » souligne Jeannette Roy.

« S’il y avait eu un plus grand bassin d’organes, il aurait eu beaucoup plus de chance d’en avoir un. » dit Norbert Roy, père de Joël-Michel Roy.

Selon les témoignages sur les réseaux sociaux, d’autres familles ont vécu cette épreuve. Ces dernières doivent se battre au quotidien afin de donner à leur proche une meilleure chance de survie, en attendant la disponibilité d’un donneur compatible. Mais les efforts ne suffisent pas toujours.
« À moment donné on nous avait dit qu’il était comme un des premiers sur la liste d’attente puis on n’a jamais eu d’appel pour un organe. » raconte Norbert Roy.

C’est pour répondre publiquement au ministre Glen Savoie que Mr et Mme Roy ont décidé de rompre le silence au nom de leur fils Joël.
« Il voulait tellement vivre que si ça peut aider d’autres. Je voudrais que les dons d’organes s’ils sont accessibles avant que ça se complique jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à faire. Si l’organe est greffé, ces gens-là auraient de l’avenir encore. » espère Jeannette Roy.

En attendant que le projet de loi soit voté à l’Assemblée législative, la famille Roy espère que l’exemple de Joël aide à éveiller les consciences sur la réalité d’attente d’un organe.