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Don D’organes : Le travail de chaîne de vie est loin d’être fini

Publié le 24 octobre 2024 à 17:12, modifié le 25 octobre 2024 à 09:12

Par: Francis Gallant

Concernant le don d’organes, la Commission de la santé et des services sociaux a rendu son rapport hier. Elle ne fait pas de recommandation en faveur du consentement présumé. Notre équipe a rencontré la fondatrice de l’organisme Chaîne de vie pour connaitre sa réaction.

« De mettre chaîne de Vie, ce programme à travers toutes les écoles,  j’entends bien réussir ! », débute Lucie Dumont, la présidente et fondatrice, Chaîne de vie.

Pionnière dans l’éducation au don d’organe, la Louperivoise Lucie Dumont maintient son objectif.  Le rapport, qui vient d’être publié, la réjouit. La présidente de Chaîne de vie considère que le consentement présumé a été inefficace dans différents pays.

«  On a fait la démonstration tangible que ce n’était pas la voie en 2024. Le consentement présumé, un consentement doit être éclairé », explique la présidente de chaîne de vie.

Selon elle, obliger les citoyens à donner leurs organes ou tissus ne devient plus un don.

« Je pense que les jeunes devraient être informés », dit une citoyenne.

« C’est un bon investissement pour tout le monde », ajoute une autre dame.

« Ceux qui en donnent, c’est parfait », lance un homme.

« À force d’en parler, le monde va le faire », termine une citoyenne.

Le gouvernement reconnait le volet de sensibilisation de Chaîne de vie, mais ce n’est pas assez pour la présidente de l’organisme.

«  Le gouvernement doit s’arrêter et comprendre toute la richesse de ce programme-là! Il faut absolument que la famille soit bien accompagnée et qu’en amont on puisse éduquer notre population au don d’organe », selon Lucie Dumont.

La solution selon Lucie Dumont? L’éducation doit passer par la salle de classe. Selon elle, les efforts de Chaîne de vie devraient être reconnus davantage par le domaine de la santé et les instances gouvernementales.

« C’est reconnu depuis quelques semaines. On a eu l’évaluation de deux chercheuses que maintenant nous sommes un leader en matière d’éducation en don d’organe », souligne Lucie Dumont.

Un programme étoffé est offert aux enseignants. Les élèves de 4e et 5e secondaire reçoivent des formations à travers la province.

« Ça un impact immédiat. Il quitte la classe, ils ont été touchés par jeunes qui sont en attente de greffe », observe Lucie Dumont.

Sur plus de 70 000 décès annuellement, on compte seulement 206 donneurs.

«  Quand on voit son être cher respirer, le cœur qui bat et le corps chaud d’accepter cette réalité neurologique de mort, c’est difficile », constate la fondatrice de chaîne de Vie.

L’Espagne qui est un modèle dans le don d’organe détient le consentement présumé depuis 1979. Il ne l’a jamais appliqué, en plus d’abolir le registre de refus pour miser sur une approche différente…

« Ce qui a fait la différence en Espagne, c’est l’éducation.  La confiance au public, c’est un don », dit,  Lucie Dumont.

Le 14 novembre prochain, elle se rendra à Ottawa, pour présenter le résultat du rapport élogieux  à l’ensemble des provinces du pays, à l’invitation de l’association canadienne du sang. L’alpinisme de formation souhaite porter sa mission aussi haut que la cime de l’Everest.

« À 7500 mètres! À la veille de la dernière ascension. Peut-être que c’est le moment le plus difficile, mais si on s’est rendu là c’est qu’on est capable de se rendre au sommet », termine Lucie Dumont.