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Don d’organe : un accès amélioré ?

Publié le 31 janvier 2024 à 15:59, modifié le 31 janvier 2024 à 15:59

Par: Félix Côté

Une femme de Paspébiac, qui a attendu cinq ans pour une greffe de foie, se réjouit que le consentement au don d’organes pourrait devenir effectif d’emblée, si le projet de loi 194 est adopté. Le nombre de dons pourrait augmenter, mais encore faut-il que le système de santé puisse répondre à la demande.

 

Selon le projet de loi 194, ce ne serait plus seulement ceux qui ont signé leur carte d’assurance maladie qui pourraient être des donneurs d’organes, le consentement deviendrait automatique.

« Moi je pense qu’on va sauver plus de vie. Parce que moi, en 2002 jet été sur la liste pour une greffe de foie et j’ai seulement été greffée en 2007 donc j’ai attendu 5 ans » raconte la patiente Francine Plusquellec.

Après une première transplantation, Francine Plusquellec a maintenant besoin d’un nouveau rein. Celle qui reçoit des traitements d’hémodialyse trois fois par semaine, croit que la présomption de consentement du don d’organe est une mesure qui va de soi.

« Si la loi changeait, ça sauverait beaucoup plus que maintenant », ajout-elle.

Mais plusieurs paramètres sont à considérer affirme celui qui porte le projet de loi.

« Si on le fait de manière unilatérale ça ne mènera pas nécessairement a plus de dons, si notre système hospitalier n’est pas mieux organisé, si nos infirmières qui informent les familles ne sont pas bien formées. Si on le fait dans un ensemble de mesures, ça peut fonctionner », raconte le député de Pontiac, André Fortin.

En 2022, au moment où le projet de loi a été déposé, 913 Québécois attendaient une greffe et 47 patients sont décédés dans l’attente d’un organe qui n’est jamais venu. Le manque de lit disponible en soin intensif représente le plus grand défi. Catherine Blouin siège sur la commission parlementaire qui étudie le projet de loi.

« C’est toute une chaîne le don d’organes. On doit d’abord avoir le référencement donc la personne qui décide et qui est admissible au don d’organes doit d’abord être notifiée. Ensuite, il y aura un contact auprès de la famille, le transport des organes aussi et après viens la transplantation, mais il faut que toute cette chaîne-là soit forte c’est ce qu’on apprend entre autres », explique la député Bonaventure, Catherine blouin.

Il sera toujours possible de refuser de consentir au don d’organe. Québec prévoit la création d’un registre unique et centralisé répertoriant les refus qui faciliterait aussi l’analyse de compatibilité entre donneur et receveur d’organe avant une transplantation.

« Il faut une structure qui encadre. Parce que, que ce soit le donc présumé ou le modèle qu’on a actuellement, on est dépendant justement du rôle du professionnel de la santé qui va identifier le donneur potentiel et s’assurer qu’il va s’assurer de donner la recommandation à Héma-Québec »,mentionne le chef du programme de dons de tissus de Héma-Québec.

D’ici l’éventuelle adoption du projet de loi, tous sont d’accord pour continuer à éduquer et à sensibiliser la population à ce qu’impliquent les dons d’organes.