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Deuxième journée de grève : le mouvement ne s’essouffle pas

Publié le 22 novembre 2023 à 16:10, modifié le 22 novembre 2023 à 16:38

Par: Louis-Philippe Morin

Second jour de débrayage des membres du Front commun. Les syndiqués de l’enseignement, de la santé et des services sociaux se sont donné rendez-vous à Bonaventure ce matin. Ils étaient près de 500 manifestants venus des quatre coins de la Baie-des-Chaleurs. Les grévistes s’étaient donnés rendez-vous au point de service du Centre de services scolaire de Bonaventure avant d’entamer une marche vers la 132 où les attendaient d’autres manifestants.

Ce n’est pas la neige qui allait arrêter les quelque 500 manifestants. Les travailleurs du Front commun manifestaient à nouveau… Et les chefs syndicaux martelaient leur message.

« On a des gens mobilisés. Ils ne sont plus capables de vivre ce qui se passe actuellement. Très heureuse et très fière de représenter le monde de l’éducation », s’émeut Anne Bernier, présidente du STEEQ, regardant les manifestants réunis.

« C’est tout à leur avantage et je pense qu’ils comprennent, à voir le nombre qu’ils sont aujourd’hui. Ils ont tout avantage à être dans la rue… pour forcer ce gouvernement-là à répondre à leurs attentes », ajoute Serge Saint-Pierre de la CSN.

Pancartes à la main, sifflets et trompettes… Plusieurs manifestants étaient déguisés en joueur de hockey… un clin d’œil à peine voilé à la facture de 7 millions pour faire jouer les Kings de Los Angeles au centre Vidéotron… Quelques travailleurs et travailleuses avaient aussi apporté de l’aide…

« Ma mère… je voulais aller avec elle pour manifester », nous dit cette jeune fille, sourire aux lèvres.

L’enthousiasme des manifestants ne fait aucun doute. Pancartes, drapeaux, cris et sifflets… Par contre, qu’en pensent les citoyens?

« … C’est très bien. Sérieux… je sais que dans les écoles et tout ça, il manque beaucoup de choses. C’est très bien », sourit cet homme.

« Je supporte entièrement. Je suis infirmière, je comprends exactement les enjeux », ajoute cette dame, accompagnée de son enfant.

« Moi, je me dis, un moment donné, il n’y a plus rien qui marche nulle part. Tout le monde va faire la grève, tout va augmenter », analyse cet homme, attendant que les manifestants libèrent la voie.

« Je suis tout le temps d’accord avec ces affaires-là. Mais, ce matin, je suis un petit peu pressée », sourit cette dame, elle aussi en attente d’un mouvement de foule favorable.

Galvanisés par cette rencontre, les syndiqués estiment que le message ne pourra faire autrement que de se rendre au gouvernement…

« … C’est aussi un moment de retrouvailles, même si on sait que le moment est très sérieux… grave à la rigueur », nous explique cet enseignant du primaire.

« Si ça peut se rendre à Québec, on va être content », espère cette travailleuse d’un service de garde.

Le mouvement se poursuivra pour une dernière journée, jeudi, à Gaspé. Les syndiqués espèrent que le nombre de manifestants dans la région montrera au gouvernement que ces manifestations sont sérieuses et que leurs demandes sont légitimes. Justement, les différents chefs syndicaux se désolent que, malgré ces trois jours de grève, le gouvernement n’a pas levé le petit doigt pour s’ouvrir à de nouvelles négociations… Un message qui pourrait provoquer d’autres journées de grève à venir…