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Des traitements retardés par le manque de radiologistes

Publié le 31 mai 2019 à 13:39, modifié le 31 mai 2019 à 16:59

Par: CIMTCHAU

Une dame de Rivière-du-Loup qui doit recevoir des traitements de cortisone pour soigner ses douleurs à la hanche n’a pas pu se faire soigner comme à l’habitude au Centre hospitalier régional du Grand-Portage dernièrement. C’est que le traitement de la patiente en question se fait par infiltration, un acte médical réalisé par un radiologiste.

Marie-France Lévesque doit normalement recevoir ce traitement quatre fois par année, donc une fois tous les trois mois, afin de soulager une inflammation de sa hanche gauche causée par une dégénérescence de sa colonne vertébrale.

La femme de 67 ans a déménagé de Rimouski vers Rivière-du-Loup en février 2018. Elle a reçu son dernier traitement à l’hôpital en novembre dernier et n’a pas reçu le traitement qu’elle aurait dû recevoir en février et ce mois-ci.

« Finalement, le traitement du mois de novembre était mon dernier sans que je ne le sache. Puis quand le trois mois est échu, on commence à sentir les douleurs revenir. Puis ça empire tout le temps », fait valoir Marie-France Lévesque.

Ces reports coïncident justement avec les récents départs des radiologistes à l’hôpital de Rivière-du-Loup.

« Un radiologiste a mentionné à mon médecin de famille de m’envoyer à Québec parce mes infiltrations n’allaient plus être réalisées par les radiologistes restants à Rivière-du-Loup », raconte Mme Lévesque.

Marie-France Lévesque aura son prochain rendez-vous en juin. Elle ne comprend pas cependant pourquoi les médecins ne l’ont tout simplement pas renvoyé à Rimouski pour recevoir ses infiltrations.

« Mon dossier est encore chaud. Ça fait un an et demi que je suis partie seulement. Puis avec le temps, on nous connait par cœur quand tu vas à l’hôpital tous les trois mois pendant 5 ans », fait valoir la patiente.

La réforme de la santé pointé du doigt

Marie-France Lévesque ne blâme pas le départ des médecins spécialistes pour sa situation.

« Lorsque j’ai appris que quatre radiologistes quittaient pour le Nouveau-Brunswick, je voulais savoir pourquoi, massivement, ces professionnels quittaient la région. On m’a dit que c’est la réforme de monsieur Barrette qui fait qu’il y a des médecins qui ne sont plus capable de travailler dans ces conditions », relate Mme Lévesque, en référence à la centralisation des services administratif dans le système de santé résultat d’une décision du gouvernement libéral.

De son côté, le CISSS du Bas-Saint-Laurent affirme que Marie-France Lévesque aurait dû recevoir ses traitements à Rivière-du-Loup.

« Aucune directive n’a été donnée pour envoyer les patients de Rivière-du-Loup vers un autre centre hospitalier, puisque la quatrième radiologiste qui quittera l’hôpital demeure en poste jusqu’en juillet », précise Ariane Douchet-Michaud, responsable des communications au CISSS du Bas-Saint-Laurent.

Un corridor de service est en cours d’élaboration pour l’été. La direction du CISSS mentionne également que Marie-France Lévesque sera contactée pour faire un suivi concernant ses traitements.