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Nouvelles

Violences faites aux femmes

Publié le 6 décembre 2021 à 15:32, modifié le 6 décembre 2021 à 15:48

Par: CIMTCHAU

Le 6 décembre est la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes. Dans la Baie-des-Chaleurs, des organismes viennent en aide aux femmes victimes de violence.

Edwige Le Blanc participe aux activités du Centr’Elles depuis une vingtaine d’années. Pour elle, c’est important d’échanger avec d’autres femmes sur toutes sortes de sujets. Cette journée-là, l’atelier portait sur la violence envers les femmes.

 »Tout s’est fragilisé à cause (sic) du COVID parce qu’on s’est repliés sur nous-mêmes », raconte Edwige Le Blanc, membre du Centr’Elles, le comité d’action des femmes d’Avignon.

Pour Nathalie Babin, la coordonnatrice du Centr’Elles, la violence peut être partout:  »(…) comme par exemple, on n’a pas vu de féminicides dans la région dans la dernière année, mais (…) la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine, on n’est pas à l’abri de ça non plus. »

Dans les MRC d’Avignon et de Bonaventure, pandémie ou pas, de nombreuses femmes font appel à la maison d’aide et d’hébergement L’Émergence.

 »Le portrait sur le terrain, pour nous, s’exprime par une centaine de femmes qui séjournent ou transigent dans nos services annuellement », mentionne Nancy Gough, la directrice de L’Émergence.

Mme Gough ajoute aussi qu’aucune femme n’est l’abri de la violence.   »Il n’y a pas de portrait-robot d’une femme qui peut subir des violences conjugales, donc ça peut être une professionnelle, une médecin, une avocate, la concierge d’un établissement, la caissière au Métro. »

La coordonnatrice du Centr’Elles mentionne pour sa part qu’on doit être à l’affût de certains signes.  »Si on vit du harcèlement, si notre conjoint est jaloux et possessif, nous manipule, je crois qu’il faut faire très attention à ces signes-là. »

La violence se conjugue au pluriel, et ce n’est pas la violence physique qui laisse le plus de cicatrices.  »La violence conjugale a une face cachée. Elle se manifeste de différentes façons. Elle peut être verbale, psychologique, elle peut être physique, sexuelle, sociale, explique la directrice de la  maison d’aide et d’hébergement L’Émergence. Lorsqu’on se fait dire qu’on est une mauvaise mère, qu’on est une bonne à rien, qu’on n’aura pas de travail, c’est destructeur et c’est des effets qui habitent la femme à long terme. Donc, pour moi, la violence psychologique fait davantage de ravage que la violence physique », ajoute-t-elle.

Pour les deux intervenantes, tout le monde doit se sentir concerné par la problématique.

 »Écouter, les croire, croire en ce qu’elles vivent, parce que des fois, c’est difficile de croire. On connait l’autre personne, le conjoint ou la conjointe, puis on a du mal à imager que cette personne-là puisse faire des gestes, poser des gestes et être violent  », raconte la coordonnatrice du Centr’Elles.

La directrice de L’Émergence ajoute :  »C’est important d’accueillir leurs confidences avec respect et discrétion. C’est important de respecter le rythme de la personne. »

Le Centr’Elles et L’Émergence offrent des services sécuritaires et confidentiels pour les femmes. L’Émergence est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.