Le propriétaire ne comprend pas cette décision de la Ville. Une ex-urbaniste avait verbalement accepté le projet d’Adalbert Lévesque en 2019. Il avait également fait la demande d’un permis à la Ville. La Cour supérieure a convenu qu’il n’est pas suffisant d’avoir un accord verbal d’un fonctionnaire municipal. Il a plaidé coupable d’avoir réaménagé sans permis son immeuble. Il croyait que l’histoire s’arrêterait là. Une pétition de 59 signatures contre le projet a fait renverser le balancier selon lui.

«On disait que ça allait être loué à des jeunes, ça va changer de locataire aux 15 jours, ça va amener du trafic dans le quartier, ça va amener du vacarme.»

Il espère que l’administration municipale revienne sur sa décision sans quoi, il devra démolir les logements 5, 6 et 7.

Un couple qui réside actuellement au 77 rue des Jonquilles s’explique également mal la situation, alors que la pénurie de logements frappe encore de plein fouet la ville.

«On est en pénurie de logements, y’a plus rien ici, on est obligé de changer de ville, moi je n’ai pas encore de voiture, donc il faut se trouver une grosse ville à habiter, mon copain travaille sur les routes, il ne peut pas toujours me voyager.», expliquait Kelly Poulin. C’est pourquoi ils vont partir au Saguenay.

« On se fait expulser après même pas deux mois. Je ne dors plus.», a dit Mathieu Gaudreault, fatigué de la situation.

Le propriétaire habitait Rivière-du-Loup jusqu’en 2021, mais a décidé de partir pour Matane, ne supportant plus les menaces et insultes des voisins, l’un d’eux ayant déjà voulu frapper monsieur Lévesque.