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Des employeurs refusent de libérer les pompiers volontaires

Publié le 29 novembre 2017 à 12:39, modifié le 30 novembre 2017 à 10:23

Par: CIMTCHAU

La pénurie de pompiers volontaires pèse lourd sur les petites municipalités. La profession est de moins en moins valorisée. CIMT a appris que plusieurs employeurs refusent de libérer leurs travailleurs lors d’un incendie.

Le travail de pompiers volontaires est une véritable vocation, car il serait loin d’être valorisé par les employeurs. Comme bien d’autres, Patrick Tremblay est limité dans ses fonctions. «Durant mes quarts de travail, je ne peux pas quitter, vu que je suis tout seul à mon emploi en gérance de la compagnie », a déclaré le lieutenant du Service incendie de Saint-Antonin.

Et s’il y a un feu ou une autre urgence avant son quart de travail, il ne peut arriver en retard. «Il faut je quitte l’incendie pour rentrer à mon emploi.  Ça a déjà arrivé que je n’ai pas pris de douche, que je suis rentré à mon emploi sentir la fumée, mouillée», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, les services incendie doivent se conformer en tout temps au un schéma de couverture de risque, soit 8 pompiers dans les 15 premières minutes. «Il faut que j’appelle trois pompiers pour en avoir un.  Donc, si je veux en avoir 8, ça m’en prend 24 sur la liste», a fait remarquer le directeur du service incendie de la MRC de Rivière-du-Loup, Yvan Rossignol.

L’article 154 de la Loi sur la sécurité incendie est claire : «Commet une infraction et est passible d’amende de 200$ à 1000$ tout employeur, qui sans motif valable (…) empêche un membre de son personnel d’agir à titre de pompier appelé sur une base ponctuelle»

«Je pense qu’il y a un bout de chemin, une réflexion à faire de la part des employeurs», – Yvan Rossignol.

Usinage FR de Saint-Antonin embauche deux pompiers volontaires.  L’employeur permet à ses travailleurs de quitter en cas d’incendie. «Ça retarde un peu la production oui. Mais en même temps, je me dis que si le feu était pris chez nous, c’est une bonne affaire qu’ils s’en aille», a  souligné le président Usinage FR, François Rossignol. Si les municipalités veulent conserver leur service incendie, les entreprises devront s’adapter.