Des déchets organiques finissent au site d’enfouissement
Publié le 30 octobre 2020 à 16:58, modifié le 30 octobre 2020 à 16:58
Par: CIMTCHAU
Plusieurs tonnes de matières organiques destinées à l’usine de biométhanisation de la SEMER se retrouvent plutôt au site d’enfouissement de Cacouna. Sept chargements en provenance de la MRC des Basques ont été détournés depuis juin dernier.
Le maire de Trois-Pistoles Jean-Pierre Rioux est clair. La SEMER devra prouver à la population l’importance de bien trier ses déchets.
« La confiance c’est très fragile, ça se gagne, et ça se perd vite. On dit à nos citoyens de prendre ce virage-là. Les citoyens le font, mais vous savez, il ne faut pas que le citoyen perde confiance en son institution qui s’appelle la SEMER. »
Le préfet de la MRC des Basques Bertin Denis est lui aussi déçu que les efforts des citoyens ne soient pas toujours récompensés, d’autant plus que les contribuables pourraient de nouveau être appelés à payer 2$ de plus pour le traitement de leurs matières organiques en 2021. « Je vous dirais sur les 7 voyages, il y en a peut-être deux que c’était la faute de nos citoyens, parce qu’il y avait des branches. Les autres c’était vraiment eux autres qui ne pouvaient pas recevoir à ce moment-là nos produits », d’expliquer le préfet.
La SEMER s’explique
Des chargements complets de déchets organiques ont été envoyés au site d’enfouissement plutôt qu’à l’usine de Cacouna afin d’être traités. Le président de l’organisme, Michel Lagacé, rappelle malgré tout que ce n’est qu’une petite portion du tonnage qui est envoyé au site d’enfouissement. Des problèmes de main-d’œuvre seraient à l’origine de cette situation. Comme bien dans bien des industries, il est difficile de trouver des employés qualifiés. Seuls deux employés étaient en poste à certains moments dans l’été ce qui a parfois rendu difficile le traitement des matières résiduelles.
« On va être à 5 ressources humaines probablement à partir de la semaine prochaine, pour qu’on puisse traiter encore davantage de matière, parce qu’il rentre de plus en plus de matière. On va étirer les quarts de travail jusqu’à 20h30 le soir, pour traiter davantage de matière. » – Michel Lagacé, président de la SEMER.
Pour finalement obtenir la subvention de Québec, demandée depuis plus de deux ans, l’organisme devrait bientôt avoir l’autorisation de produire elle-même des plans d’ingénierie. Une étape cruciale avant de soumettre un plan final au gouvernement, pour éventuellement produire du gaz naturel compressé.
L’entreprise québécoise Énergir attend patiemment que l’usine de biométhanisation produise du gaz pour la première fois.