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Des complotistes menacent physiquement des citoyens

Publié le 3 décembre 2020 à 16:11, modifié le 3 décembre 2020 à 16:54

Par: CIMTCHAU

Depuis le début de la pandémie, une vague de haine déferle sur les médias sociaux. Les publications sur le port du masque ou sur la propagation du virus suscitent souvent des commentaires agressifs, voire violents de la part de complotistes.

C’est d’ailleurs le cas d’un homme de Charlevoix qui a accepté de se confier.

« Je me dis que c’est de l’intimidation que cette personne fait à une autre personne, et de nos jours, l’intimidation c’est complètement un refus ».

L’homme, qui ne souhaite pas être identifié en raison de la nature de son emploi, affirme qu’il a reçu plusieurs messages haineux de la part de complotistes.

« Noël. Les gens vont répondre si je veux faire un party de 50, je vais faire un party de 50, et le premier qui va me dire quoi faire, check-moi bien ce qui va arriver à lui ».

C’est après lui avoir demandé de rester respectueux, que la victime aurait reçu, en privé, des menaces de lui causer des lésions corporelles. Un geste qui peut avoir de graves conséquences.

« Des accusations de soit menaces de mort ou de menaces causant des lésions, on peut penser à un maximum d’emprisonnement de cinq ans pour ces infractions-là. Harcèlement criminel, c’est 10 ans. C’est encore plus grave », affirme Me François-David Bernier, avocat et animateur de l’émission Avocats à la barre sur QUB radio.

Les exemples du genre sont nombreux. La semaine dernière, l’ex-policier complotiste Maxime Ouimet a publié sur sa page Facebook les numéros téléphoniques des journalistes Yves Poirier de TVA et Tristan Péloquin de La Presse. Selon l’avocat, la pandémie n’a fait qu’empirer la situation.

« Il y a beaucoup d’insécurité, les gens voient l’avenir d’un côté plus sombre. Ils ont tendance à défouler leur haine sur les médias sociaux, et malheureusement, il y a des gens qui comprennent mal que ça ne se fait pas ».

La Sûreté du Québec invite les victimes à dénoncer, et averti ceux et celles qui seraient tentés de lancer des menaces qu’il est facile aujourd’hui de les retracer, et comme plusieurs avant eux, ils pourront faire face à la justice.