La décision ne plait pas aux plaisanciers, ils doivent maintenant se tourner vers le débarcadère du camping municipal. « Les gros bateaux ne peuvent pas descendre à la marina du camping, il n’y a pas assez d’eau. Ici il y a beaucoup d’eau, ça descend très bien, il n’y a jamais aucun problème », remarque Réal Deschamps, propriétaire d’une résidence située à proximité de la descente de bateau.

La pétition d’une citoyenne a recueilli environ 200 signatures. « Quand j’ai fait signer la pétition, les gens me disaient beaucoup qu’au débarcadère du camping ils brisaient leurs pieds de moteur et que souvent l’eau rentrait dans leur voiture », déplore l’initiatrice de la pétition et citoyenne de Saint-Juste-du-Lac, Miriam Gélinas.

Selon le propriétaire du terrain privé où la descente est située, il aurait pu recevoir des amendes à cause d’un nouveau règlement. Ce pour quoi il a autorisé que l’accès soit bloqué. « La solution c’est d’aller porter ton bateau à Dégelis, à Notre-Dame ou à Cabano », s’exclame Miriam Gélinas. « De mettre une chaîne cadenassée ici au débarcadère de la traverse ça pourrait au moins accommoder les citoyens de Saint-Juste-du-Lac en attendant que la municipalité trouve une solution permanente ».

Après avoir tenté de discuter avec la municipalité, celle-ci a refusé notre demande et a préféré ne donner aucun commentaire sur le dossier. « Ils disent qu’ils ont de l’argent à mettre ailleurs que pour quelques plaisanciers, ce sont des gens qui ont fait comme moi, qui ont acheté une maison sur le bord de l’eau pour avoir un bateau et profiter de leur retraite », mentionne Réal Deschamps.

Le but est probablement de contrôler l’accès au lac, étant donné qu’une station de lavage a été installée au camping municipal. « On comprend le problème de la moule zébrée on est d’accord pour travailler à ce qu’il y ait moins de propagations de la moule zébrée. On serait prêt à gérer ça les quelques citoyens qui sont alentour, à vérifier les vignettes sur les bateaux, à s’assurer que les bateaux ont bien été lavés », ajoute-t-il.

Les relations sont tendues. Les plaisanciers ne se sentent pas écoutés et la discussion semble être close pour les élus. « J’ai été à la réunion municipale de cette semaine j’ai levé la main pour avoir le droit de parole et on ne m’a pas donné le droit de parole on m’a signifié arrange toi avec tes problèmes », explique Réal Deschamps.