Depuis plusieurs années, la Coalition pour un retour du train passager en Gaspésie œuvre activement pour réintroduire le train dans la région. Lors de la rencontre du 1^er novembre dernier, leur objectif était de concrétiser le projet d’obtenir le train pour New Carlisle en 2024, avec des autobus se rendant à Gaspé. Le président de VIA Rail a montré une ouverture pour New Carlisle, après une discussion de 2 heures qui devait initialement durer 30 minutes.

« Il nous a bien fait comprendre que le train irait en Gaspésie lorsque les réparations seront avancées.  Puis au début, on pensait qu’il parlait encore de Gaspé, mais après on voyait qu’il avait une grande ouverture de sa part », explique l’administrateur de la Coalition des Gaspésiens pour un retour de train passager, Gilles Lamy.

Le nouveau président de VIA Rail, Mario Péloquin, apporte un nouvel espoir au projet, étant originaire de la Haute-Mauricie et ayant une compréhension approfondie des enjeux régionaux.  Rappelons que la Gaspésie est la seule région éloignée au Canada sans train de passagers.

« Je demanderai à toute la population de faire des pressions pour qu’on puisse réussir à avoir notre projet et ça serait probablement le plus vite possible, parce que les gens de la Gaspésie ont besoin d’un train. Au niveau des malades, quand tu veux aller à Montréal, Québec, Rimouski, au niveau des étudiants et des touristes », affirme M. Lamy.

En janvier 2024, le président de VIA Rail se rendra à New Richmond pour continuer la conversation sur le projet. Plus de 11 000 cartes postales ont été envoyées pour inviter à une mobilisation régionale.

« Nous on a beaucoup confiance en la réunion du mois de janvier, parce que là, il va y avoir beaucoup de monde qui va venir. Des maires, des préfets et, avec la pression actuellement, on a eu trois préfets, on a eu environ 18 municipalités qui nous ont donné des résolutions. On a vu un très bon intérêt du président de Via, parce que c’est rare que tu voies un président de Via se promener en région pour rencontrer des gens », exprime l’administrateur de la Coalition.

« Je pense que le fait qu’il nous ait rencontrés et en plus qu’il a décidé qu’il voulait revenir en région début d’année 2024, c’est très positif », explique le président de la Société de chemin de fer, Éric Dubé.

Les défis rencontrés par VIA Rail concernent l’équipement et le personnel, avec notamment une insuffisance de wagons qui freine le processus.

Le président de la Société de chemin de fer a aussi précisé son intention d’être partenaire dans ce projet et de participer à la réparation des gares.

« J’ai quand même offert le service des élus de la région au fait qu’on aura à faire une promotion, on aura à ramener les gens à se réapproprier ce mode de transport », affirme M. Dubé.

Une pétition est présentement en cours et a obtenu un peu plus de 18 500 signatures.

« On a un objectif et moi ce que j’ai tout le temps dit c’est que je n’arrêterai pas. Faut l’avoir et on va l’avoir le train », termine Gilles Lamy.