Près d’un mois et demi après que leur fils de 47 ans se soit perdu dans une forêt tropicale en voulant rejoindre un village de Playa del Carmen, Michèle et Martin Poirier, les parents de Steeve Poirier, acceptent de briser le silence et de raconter leur mésaventure, qu’ils ne sont pas prêt d’oublier.

Le trio était parti ensemble pour le Mexique pour initialement se reposer.

«Ça été extrêmement difficile, je ne souhaite pas ça à personne», laisse tomber Martin.

« Merci à la population. Merci aux gens.Je n’ai jamais vu dans ma vie autant de partages, autant de gens qu’on ne connait même pas. C’est extraordinaire. Vraiment, j’y pense et j’en reviens même pas», dit Michèle, reconnaissante de la solidarité mondiale des gens.

C’est finalement un bénévole qui a retrouvé l’homme de 47 ans après que celui-ci ait passé trois jours et deux nuits dans la forêt tropicale mexicaine.

« On avait deux pour cent des chances de le retrouver, c’était très minime. Quand il a été retrouvé, il était temps. (…) Les singes, ça lui a permis de ne pas se faire manger par les tigres, les jaguars. Les singes hurleurs, ça l’air que leu cri que tu as de la misère à t’enlever ça dans la tête. C’est ce qui a permis à Steeve d’éloigner les bêtes sauvages », se souvient la mère de Steeve.

Martin et Michèle Poirier veulent profiter de l’occasion pour sensibiliser les sportifs et les conscientiser sur la nécessité de partager leur itinéraire avec leur entourage et d’utiliser les technologies de localisation.

« C’est partout, même au Québec, au Canada, aux États-Unis, au Mexique, n’importe où. Avisez les personnes proches de votre itinérairee, que ce soit en vélo, à pied, en vélo, à la course. Dite à quelqu’un de proche l’itinéraire que vous allez faire et la suivre surtout», mentionne Martin Poirier.

«Vous avez sur vos cellulaires Iphone 14,15,16 une application. Vous allez dans général, c’est marqué SOS. Ce SOS permet d’envoyer des messages satellites et ça s’en va à tous les gens, qui ont un appareil compatible, et vous êtes capables de vous parler», explique Michèle.

« C’est tellement important la localisation. Tu sais où est l’autre, tu sais où tu es. Moi, c’est un peu la localisation qui m’a permis de dire, Martin et moi, il y a un point fixe là et ça ne bouge plus, qu’est-ce qui se passe», poursuit-elle.

Selon ses parents, le cycliste qui a pédalé quelque 16 mille kilomètres dans la dernière année se remet relativement bien de sa mésaventure. Il est d’ailleurs retrouvé en randonnée au Mexique après les événements.

« Il voulait y retourner et il conseillait d’y retourner aussi, parce que c’est comme quand tu conduis une voiture et que tu as un accident, tu ne veux plus conduire », illustre Martin.

« On veut y retourner l’année prochaine pour aller remercier le petit Maya et ces gens-là. Ca ne va pas nous empêcher de voyager », assure Michèle.