Mon topo Culture Gaspésie dénonce le sous-financement des arts et de la culture et interpelle les élus
Publié le 8 décembre 2017 à 17:05, modifié le 8 décembre 2017 à 17:05
Par: CIMTCHAU
Avec les élections provinciales qui s’annoncent à l’automne 2018, le dépôt de la nouvelle politique culturelle québécoise en décembre et la signature d’une nouvelle entente triennale dès avril 2018, Culture Gaspésie demande aux élus locaux, régionaux et provinciaux de prioriser le développement des arts et de la culture en région en injectant de l’argent neuf dont pourront profiter les organismes culturels et les artistes.
Le président de Culture Gaspésie, David Lonergan, souligne l’importance de la culture pour le développement des Gaspésiens, donc de la région : « On oublie trop souvent que d’un côté les créateurs veulent développer leur œuvre sans avoir à quitter leur région et que de l’autre il faut des lieux et des structures pour accueillir les œuvres, qu’elles naissent ici ou ailleurs. On oublie aussi que les gens d’ici ont autant besoin que ceux des grands centres de voir, d’écouter et de lire des œuvres. On oublie aussi que la diffusion de ces œuvres s’appuie sur de nombreuses personnes passionnées et pour la plupart bénévoles. Les gouvernements ont un rôle fondamental à jouer dans la présence et le développement des arts partout sur le territoire et ça inclut les régions. »
« Les besoins en accompagnement, en gestion et en développement de carrière ainsi qu’en formation sont en hausse, donc cela occasionne un surplus de travail, mais le financement n’est pas au rendez-vous », d’ajouter la directrice de Culture Gaspésie, Anick Loisel. Elle renchérit : « En 2016-2017, nous avions accompagné 103 artistes et organismes. Cette année, nous avons déjà réalisé 151 accompagnements après neuf mois de travail. Notre équipe, à Culture Gaspésie, est composée de quatre personnes, dont deux à moins de 42 semaines par année. Nous aurions besoin d’une et même de deux autres ressources, mais notre budget, n’ayant eu aucune majoration depuis dix ans, a été amputé de 15 % en 2014 et n’a pas été ajusté depuis. Notre territoire est immense. Avec le développement du plan culturel numérique et les nouvelles attentes du gouvernement, nous ne savons plus où donner de la tête. »
La nouvelle politique culturelle doit servir de levier au rayonnement de la culture québécoise. Culture Gaspésie considère que les conseils de la culture du Québec, qui desservent 15 régions et plus de 6000 membres, devraient y être mentionnés. Il est demandé à la nouvelle ministre de la Culture et des Communications, madame Montpetit, de nommer l’apport des conseils régionaux de la culture au développement artistique et culturel régional et provincial.
