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Cruauté animale : un chien abattu sur le chemin du Dépôt

Publié le 28 mars 2024 à 15:46, modifié le 28 mars 2024 à 15:46

Par: Louis-Philippe Morin

Consternation et émotion dans la municipalité de Nouvelle, dans la Baie-des-Chaleurs, alors qu’un chien a été découvert sans vie au cours des dernières heures. Ce n’est pas tant que le chien ait été retrouvé mort qui fait réagir, mais plutôt la façon dont il est décédé… vraisemblablement abattu par arme à feu. Un geste inexplicable qui cause, depuis, une incompréhension sur le terrain… et les réseaux sociaux.

Les photos font le tour du web… Un chien, vraisemblablement tué par balle, exposé à la vue de tous… aux limites de la municipalité de Nouvelle… et découvert par une passionnée des chiens.

« C’est un peu comme si, quand je suis arrivé, comme si je voyais mes chiens… Mes chiens étaient avec moi. Donc, c’est clair que ce n’était pas mes chiens. Mais, c’était comme si c’était l’un d’eux. », lance, avec émotion, Christina Lapierre.

Si les images sont choquantes, la réalité est effrayante. Tous ceux qui aiment les animaux ne peuvent s’empêcher de penser aux dernières minutes de vie de ce chien, abandonné aux éléments.

« Mais plus j’avançais… Puis je me disais : non, c’est un chien. Puis… Quand je suis arrivé, j’ai arrêté… voir s’il était en vie, s’il avait des signes… que j’aurais pu faire quelque chose. Mais… non. Il n’y avait rien. J’ai débarqué, j’ai vérifié j’ai touché… Il n’y avait rien, rien, rien. Il était raide. », se remémore madame Lapierre.

Si elle n’est pas vétérinaire ou experte animalière, la dame a tout de même la connaissance des chiens, étant elle-même éleveuse de bergers allemands. Comme n’importe quel citoyen qui verrait un animal mort en bord de route, elle a imaginé que le chien avait été frappé par une voiture ou une camionnette.

« Ces temps-ci, les camions sont arrêtés. J’ai vérifié sur le chien… Parce que j’espérais que ce soit quelqu’un qui l’ait frappé. Mais, on voyait bien qu’il y avait un trou de balle dans le cou, qui sortait de l’autre côté. C’était clair que le chien avait été tiré… Probablement sur place. », précise la citoyenne.

Alors, que s’est-il passé? Pourquoi abattre un animal ainsi? Si les hypothèses entourant ce drame se multiplient, les solutions de dénouement sont pourtant nombreuses…

« Idéalement, on ne le ferait pas du tout. Idéalement, si on ne veut plus notre animal, on devrait pouvoir le confier à un refuge. Si on ne veut pas faire ça… Ou qu’on ne peut pas faire ça… Ou qu’on ne puisse pas le donner nous-mêmes, il faudrait le faire euthanasier dans un contexte paisible confortable pour l’animal. », soupire Mia Sainte-Marie, directrice du Réseau animalier de la Baie-des-Chaleurs.

Ces jours-ci, par contre, il n’y a pas de service animalier dans la Baie-des-Chaleurs. Mais, si l’on en croit les principaux intéressés, un tel service sera disponible de manière permanente bientôt… et évitera, très assurément, ces funestes conclusions.

« On travaille avec les MRC… Et des municipalités pour un beau projet qui s’en vient. Et, on pourra faire l’annonce bientôt. », nous confie l’amoureuse des animaux.

Afin d’éviter la vue de l’animal à ceux qui passent par le chemin du Dépôt, la citoyenne a demandé de l’aide…

« Le MAPAQ, ce ne sont pas eux. La ville, ce ne sont pas eux, parce que ce n’est plus sur leur territoire. Les gardes-chasses, ce n’est pas un animal domestique, alors… si c’était un chevreuil, oui, ils viendraient. La police? Étant donné qu’on ne sait pas qui a fait ça… Le chien peut rester là… et pas plus que ça. », raconte madame Lapierre, toujours secouée.

Au bout du compte, écœurée de voir le cadavre du chien resté en bord de chemin à la vue de tous, Christina, avec notre aide, a déplacé la carcasse du chien en forêt…

Aucune enquête policière n’est ouverte au sujet de ce drame animalier… Et, à titre de rappel, l’article 18 du Règlement québécois sur le bien-être et la sécurité des animaux domestiques de compagnie et des équidés stipule que le cadavre d’un animal doit être retiré, sans délai, de l’environnement immédiat d’autres animaux, de façon à éviter les contacts physiques, visuels ou olfactifs entre ceux-ci et le cadavre.