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Crise du logement: Situation difficile à l’approche du 1er juillet

Publié le 30 juin 2025 à 17:28, modifié le 30 juin 2025 à 17:28

Par: Jasmin Guillemette

Plusieurs locataires ont commencé à déménager en cette veille du 1er juillet. La crise du logement se fait toujours sentir, notamment à Rivière-du-Loup. Le taux d’inoccupation à Rivière-du-Loup est dans les plus bas au Canada pour les agglomérations de 10 à 50 000 habitants. Les logements sont plus difficiles à trouver et coutent plus cher.

 

Les sangles passées autour du cou, et les camions se remplissent, plusieurs locataires doivent faire leurs boites à l’approche du premier juillet. Les équipes de déménageurs travaillent sans relâche, même si la crise du logement persiste.

 

« On est deux équipes présentement. À peu près trois à quatre déménagements par jour chaque équipe. Ce sont des grosses journées. […] Ça fait sept ans que j’en fais, on pourrait, en cette période, remplir quatre camions si on voulait », Emmanuel Ouellet, déménageur dans le secteur de Rivière-du-Loup.

À Rivière-du-Loup, le taux d’inoccupation a continué de baisser en 2024, pour atteindre à 0,2%. Le prix moyen des logements de deux chambres a bondi de 57$ par mois, pour une moyenne de 820$. « Ça a pris un bon deux à trois mois avant de trouver quelque chose qui a du bon sens. Quelque chose dans notre budget aussi. On est quand même à Rivière-du-Loup. Les appartements sont rendus pas mal le prix de Québec et même on en trouve moins cher », indique un citoyen en plein déménagement.

 

L’Office municipal d’habitation suit la situation de près. Seulement ce matin, deux demandes d’aide urgentes ont été reçues de citoyens, sinon ils se retrouveront en situation d’itinérance.

« Avant, c’est sûr qu’on n’avait pas des situations d’itinérance, ou au risque de l’être le 1er juillet. Ça fait deux à trois ans à peu près qu’à chaque 1er juillet, on a quand même certains cas qui sont encore sans logement », explique la directrice générale de l’OMH Rivière-du-Loup et Les Basques, Ikrane Baze.

La problématique dans Rivière-du-Loup, selon l’OMH, se sont les 3 et demi qui sont des denrées rares. Il y a présentement 97 mises en chantier qui sont en cours dans la MRC. Ces nouveaux logements devraient désengorger un peu le taux d’inoccupation.

 

« Ça va aider. C’est sûr qu’il faut continuer à développer les nouveaux logements, à retirer des logements du marché aussi pour un petit peu contrôler les prix de la location », continue Mme Baze.

Selon l’Association québécoise de défense des droits des aînés du Bas-Saint-Laurent, les 65 ans et plus sont les oubliés de cette crise du logement. 15% vivent sous le seuil de la pauvreté et doivent se trouver un plan B.

« Il y a beaucoup de personnes âgées qui sont un peu coincées. Dans le sens, ils ne sont pas capables de payer leur augmentation du logement, ils vont avoir tendance à quitter leur logement ou leur maison. […] À peu près, 1500, 1600 $ par mois. Vous avez un logement que vous devez payer 800 $ par mois, alors vous comprenez qu’il manque d’argent pour payer le reste », indique Pierre-Paul Malenfant, président de l’Association québécoise de défense des droits des aînés (AQDR) du Bas-Saint-Laurent.

Dans une région ou 30% de la population est vieillissante, l’AQDR craint aussi que les villages se dévitalisent plus rapidement et qu’un exode des personnes âgées vers les centres urbains soit remarqué.