Par voie de communiqué, la vice-présidente de la FSSS–CSN, Lucie Longchamps dit ne pas comprendre l’entêtement du gouvernement à refuser d’offrir un rattrapage salarial aux autres titres d’emploi, comme les responsables en alimentation, les adjointes administratives et les conseillères pédagogiques, comme ce fut le cas pour les éducatrices.

« En votant aussi massivement pour la grève et donc en acceptant de perdre des journées, voire des semaines de salaires, ces travailleuses déjà sous-payées viennent de dire au gouvernement qu’elles sont solidaires et qu’elles sont prêtes à se battre jusqu’au bout pour avoir une entente équitable pour l’ensemble des salarié-es. » – Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN

Il faudra de sérieuses avancées lors des prochaines négociations mardi prochain, sans quoi les CPE vont fermer leurs portes le lendemain.

« On est conscients que ça brime les parents, que ça donne des casse-têtes et tout, mais je pense qu’il faut le faire parce que notre personnel quitte le milieu, pense à se réorienter et en même temps le gouvernement dit qu’il va ouvrir des places et ouvrir des places, mais s’il n’y a personne pour mettre dans ces garderies-là, qu’est-ce qu’il va faire? », questionne la présidente du Syndicat des employées en CPE de la MRC de Rivière-du-Loup, Nancy Bourque.

Selon le communiqué, le respect des ratios d’enfants par éducatrice, la rémunération du temps de préparation des dossiers et de la cuisine, ainsi que le nombre de semaines de vacances et de jours fériés font partie des autres points en litige.

Des parents compréhensifs

Malgré les grèves qui s’accumulent, les parents touchés continuent de soutenir les éducatrices.

« On a des obligations au travail aussi et tout ça, mais dans un sens on peut se mettre à leur place et comprendre qu’ils ont une bataille à livrer », a expliqué une mère rencontrée aux abords d’un CPE de Rivière-du-Loup.

Les solutions lors de journées de grève varient d’une famille à l’autre, alors que certains vont porter les enfants chez les grands-parents ou chez des proches. D’autres se séparent la tâche.

« On sépare ça papa et maman, on n’a pas le choix, mais on supporte les éducatrices et le personnel », a soutenu une autre.

Les petites et moyennes entreprises au Québec sont représentées par la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. Le vice-président, François Vincent, espère une conclusion rapide à ces négociations.

« Les PME sont déjà aux prises, 7 PME sur 10, avec des problèmes de complexité de gestion des ressources humaines en raison du manque de places en garderie et en plus, on se retrouve dans une situation de pénurie de main-d’œuvre », lance-t-il. « Donc la grève qui s’en vient, c’est une autre tuile qui tombe sur la tête de petites entreprises, qui sont vraiment fragilisées », analyse-t-il.

Ces impacts potentiels vont-ils se matérialiser et si oui, pour combien de temps?