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COVID-19 : Les producteurs laitiers contraints à devoir jeter une partie de leur production

Publié le 5 avril 2020 à 12:24, modifié le 6 avril 2020 à 17:01

Par: CIMTCHAU

Les producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent sont contraints à devoir jeter une partie de leur production journalière depuis quelques jours en raison de la baisse de la demande engendrée par la COVID-19.

La fermeture des restaurants, écoles et garderies a fortement baissé la demande en lait, fromage et crème comme nous a raconté le président de la Fédération des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent, Gabriel Belzile. Il dénonce toutefois que les tablettes des épiceries ne soient pas remplies à pleine capacité obligeant même les clients à limiter leurs achats en produit laitier, alors que les producteurs jettent actuellement une partie de leur production. Une situation qui ne fait aucun sens selon la Fédération des producteurs laitiers du Bas-Saint-Laurent.

«Il semble y avoir au niveau de l’approvisionnement des chaînes et non au niveau de la transformation. On remarque des problèmes au niveau de l’approvisionnement entre les entrepôts et les épiceries à beaucoup d’endroits. Le produit ne se rend pas sur les tablettes, on voit des restrictions d’achat à un ou deux unités par client à certains endroits», a mentionné Gabriel Belzile.

Depuis vendredi, les producteurs bas-laurentiens doivent se limiter à leur quota dans leur production journalière. Comme solution pour éviter de devoir gaspiller du lait, la Fédération tente d’entreposer davantage de fromages et de beurres qui se conservent plus longtemps que du lait. Les banques alimentaires ont été approvisionnées en quantité importante de produits laitiers, mais Gabriel Belzile mentionne que les usines de transformation doivent continuer à opérer à effectif réduit en raison de la COVID-19. C’est pour cette raison qu’une partie de la production journalière doit être jetée au lieu de se retrouver entre les mains des banques alimentaires pour les gens dans le besoin, puisqu’elle n’a pu être totalement transformée pour être apte à se retrouver sur le marché.

«Une usine en temps normal peut fermer pendant quelques semaines pour ensuite repartir les machines. Nous autres une vache, il n’y a pas de robinet à ça. C’est difficile de ne pas jeter de lait, parce que le volume sort pareil, parce qu’il faut garder la vache en santé. S’il n’y pas de marché, on devient obligé de disposer du lait supplémentaire. C’est pour ça qu’on demande aux producteurs de diminuer leur production journalière pour éviter d’être obligé de jeter beaucoup de lait», a ajouté Belzile.

Il invite les producteurs laitiers à rester solidaires et à aller chercher un soutien psychologique s’ils en ressentent la nécessité. Gabriel Belzile assure toutefois que la pandémie devrait faire moins mal aux producteurs que l’ALENA.