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« Comment fait-on pour que ça n’arrive plus jamais ? »

Publié le 15 mars 2019 à 17:05, modifié le 15 mars 2019 à 17:05

Par: CIMTCHAU

Dans la foulée des scandales d’abus sexuels qui éclaboussent l’église catholique, une tournée de conférence et de séance d’information destinée aux fidèles et membres de l’Église vient de se conclure dans le diocèse de Gaspé. Ils en ont profité pour instaurer de nouvelles politiques sur le harcèlement et les abus, et aussi, pour remettre les pendules à l’heure.

« Chaque allégation doit être considérée avec le plus grand sérieux », a lancé le prêtre et Chancelier du diocèse de Gaspé, l’abbé Serge Tidjani.

Visiblement, l’Église est encore sous le choc de la vague de scandales sexuels qui l’éclabousse depuis des années.

« C’est cette confiance qu’il faut rebâtir en étant transparent, en disant, ce qui s’est passé, dans sa vérité, mas en prévoyant aussi, pour l’avenir, comme je l’ai, que ça ne recommence plus », explique l’abbé Serge Tidjani.

Transparence, prévention, signalement, bref, le message est clair : plus question de défendre l’indéfendable au sein de l’Église catholique.

« Nous sommes en 2019, je rêve, je prie, pour que plus jamais on ne dise un prêtre, un diacre, un évêque, aujourd’hui, a abusé d’un enfant. Ça n’aurait jamais dû avoir lieu, ça ne doit plus avoir lieu. Et pour moi, il faut travailler là-dessus », enchérit le prêtre.

Un travail de longue haleine a permis à l’Église canadienne d’élaborer de nouvelles politiques pour lutter contre les abus sur les personnes mineures. Un guide contenant 69 leçons est d’ailleurs présenté à toutes les paroisses du pays.

« Changer de mentalité, changer d’attitude vis-à-vis des abus en Église et en même temps, à la réconciliation. Qu’on puisse se réconcilier parce qu’on est quand même une église, une famille. Et les blessés, de tous genres, qui ont du vivre ça, les membres de l’Église, les fidèles qui ont connu ça ont puisse se réconcilier. Donc c’est le but du livre, nous aider. Et de ces leçons-là, on bâtit désormais une politique qui nous permet de ne plus retomber dans les mêmes erreurs », ajoute-t-il.

Avant toute chose, l’Abbé Tidjani avoue qu’il ne faut pas avoir peur des mots. Il faut briser la loi du silence en parlant ouvertement de la situation.

« Mais on n’en parle pas assez. Et nos fidèles sont blessés, sont choqués, de ce qu’on dit, de ce que les prêtres ont fait, de ce qu’on présume. Il faut que nous aussi, on explique aux gens qu’est-ce qu’on a pu faire », admet l’abbé Serge Tidjani.

Plusieurs fidèles nous ont dit être rassurés de cette ouverture et cette volonté de l’Église. Malgré tout, beaucoup d’efforts restent à faire pour regagner la confiance du public. Et tous s’entendent pour dire que la pente va être difficile à remonter.