À partir du 15 juillet, il n’y aura plus aucun médecin de famille dans la région de Clair. Une affiche dans le Centre de santé communautaire du Haut-Madawaska annonce le départ des deux professionnels actuellement en place.  « On sait que les médecins de famille en ces temps-ci ça ne pleut pas on a de la difficulté à en trouver» révèle Jean-Pierre Ouellet, maire du Haut-Madawaska.

Résultats : à peu près 1700 citoyens vont se retrouver orphelins. Et pour l’instant, rien n’indique que ces médecins seront remplacés. «Faut d’abord convaincre puis faut avoir des médecins qui seront prêts à venir s’installer et à travailler dans cette région-là ce n’est pas un dossier qui est facile.»

Cette nouvelle inquiète plus que jamais les résidents, qui craignent d’avoir encore plus de difficultés à consulter pour leurs problèmes de santé.    «On a besoin de plus de médecins faudrait que ce soit plus tenu dans les villages présentement on est vraiment en détresse.»  « J’espère qu’ils vont faire de quoi puis qu’ils vont en trouver d’autres.» «On ne sait plus où aller.»

« Ce que les gens recherchent c’est d’avoir accès à des soins de santé» indique le maire.

Le Maire du Haut-Madawaska pense déjà aux répercussions. Il constate que les médecins de famille ont une charge de travail tellement importante qu’ils sont beaucoup à prendre leur retraite ou à démissionner.  «Essayer de trouver une façon de diminuer la tache de travail de médecins qui viennent s’installer.»

Seulement une infirmière praticienne fait des consultations sans rendez-vous. La plupart des patients vont être forcés de se rendre à Edmundston pour se faire soigner.

«Si les médecins s’en vont va falloir aller à Edmundston on n’aura pas le choix. J’ai attendu comme 15 heures la dernière fois ça fait que c’est long-là» s’inquiète déjà une citoyenne.

Une rencontre devrait avoir lieu prochainement avec les élus du Haut-Madawaska et le Réseau de Santé Vitalité pour assurer le fonctionnement du centre de Santé communautaire.

«Ils sont en train d’établir un plan avec des échéanciers avec des dates précises pour remédier au problème» explique le maire.