Cesser de nourrir les chevreuils, une idée discutable
Publié le 22 octobre 2018 à 14:22, modifié le 22 octobre 2018 à 14:23
Par: CIMTCHAU
On vous en parlait la semaine dernière, la Ville d’Edmundston demande à ses citoyens de cesser de nourrir les cerfs de Virginie. Une association de protection de l’habitat du chevreuil croit cependant qu’une telle décision pourrait avoir de graves conséquences.
Des secteurs résidentiels d’Edmundston, sont aux prises depuis quelques années avec des groupes envahissants de chevreuils. «C’est devenu une problématique. On a une quarantaine de personnes qui se sont présentées à l’hôtel de ville pour vraiment faire une plainte par rapport au nourrissage et tous les inconvénients que ça apportait aux citoyens», rapporte le coordonnateur aux espaces verts à la Ville d’Edmundston
Le conseil municipal a demandé d’abandonner cette pratique. La solution a rapidement suscité des réactions. «Il y a beaucoup de cerfs qui ravagent dans la région. Si on arrête un nourrissage drastiquement ça peut avoir un effet vraiment négatif sur l’avenir du cheptel», commente le président de l’Association Quality Deer Management, Section Nord du NB, Sylvain Caron.
Cette façon de faire est une chose courante dans la région depuis une dizaine d’année. La majorité des bêtes sont désormais habituées à survivre à la période hivernale grâce à la contribution humaine. «Il peut y avoir beaucoup de mortalité s’il n’y a pas de nourrissage cet hiver. Il faudrait commencer par diminuer graduellement le nourrissage comme tel», prévient M. Caron.
Tous s’entendent toutefois sur le fait que ce genre de pratique est a évité. Le regroupement d’un grand nombre de cervidés au même endroit favorise la transmission de parasites et de maladies. «Quand on nourrit les autres animaux comme les ratons laveurs et les moufettes peuvent apporter la rage. Donc, quand on regroupe toutes ces bêtes-là et qu’on les approche des maisons on finit par avoir des inconvénients», explique le coordonnateur aux espaces verts.
«Dépendant comment le nourrissage est fait ça peut occasionner beaucoup de collisions sur la route ou encore des dommages aux propriétés. Il y a une façon de le faire. Peut-être que ce serait plutôt de s’attarder à ce problème-là présentement», suggère M. Caron.
Une rencontre entre la Ville d’Edmundston et l’Association Quality deer managment devrait avoir lieu dans les prochaines semaines pour trouver des solutions.