« Ça fait des années que les enseignants et les employés n’ont pas reçu d’augmentation significative et là particulièrement depuis la pandémie avec le taux d’inflation qui a beaucoup augmenté. On ne suit plus là. » déplore Marjorie Dallaire, enseignante en communication et présidente du syndicat des enseignants au Cégep de la Gaspésie et des Îles, campus de Carleton-sur-Mer.

Selon la présidente du syndicat, les conditions de travail actuelles tant des enseignants que du personnel de soutien nuisent à la rétention de la main d’œuvre.
« Pour nous ici sur le terrain comme on dit, c’est d’avoir plus de ressources pour offrir des services adéquats à nous étudiants et vaincre la précarité parce que c’est ça qui fait aussi. Et souvent on a des enseignants qui attendent quinze ans avant d’avoir une permanence, il y en a qui ne l’auront jamais. » relate Marjorie Dallaire.
« C’est triste pour eux, puis je comprends qu’ils quittent justement pour cette raison-là » dit une étudiante.

« Beh, au lieu de lutter contre ça puis donner des permanences pour avantager la situation un peu beh, ils n’en donnent pas, fait que c’est un peu niaiseux. Donnez les permanences ça va régler le problème de pénurie d’employés. » exprime un étudiant.

« On aimerait être solidaire avec les professeurs, ça nous tient à cœur que les professeurs soient bien dans leur condition » souligne une étudiante.

La manifestation s’est déroulée alors que la Ministre de l’Enseignement supérieure, Pascale Déry, est en visite en Gaspésie. Elle a rencontré le personnel du campus de Gaspé avant de tenir une rencontre virtuelle avec l’équipe de la Baie-des-Chaleurs.
« Le comité patronal de négociation en fait qui est assis face à nous et qui ne bouge pas beaucoup. Mais ça commence à se mettre en brande tranquillement mais on a besoin que ça avance. Et on a aussi besoin qu’elle fasse savoir que nous sommes les piliers des collèges au Québec et qu’on a besoin d’être soutenu en conséquence. » demande Marjorie Dallaire.

Le syndicat s’attend à ce que la ministre fasse pression sur ses collègues du conseil du trésors, afin que leur réclamation prioritaire, l’augmentation salariale, soit résolue le plus tôt possible.