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Campagne électorale 2.0, mais à quel prix ?

Publié le 24 octobre 2017 à 14:40, modifié le 25 octobre 2017 à 12:24

Par: CIMTCHAU

La campagne électorale semble déraper sur les réseaux sociaux dans certaines municipalités de la région. Commentaires désobligeants, intimidation…on a pu constater récemment que ça joue dur parfois. C’est notamment pourquoi la mairesse sortante de Saint-Pacôme n’a pas voulu solliciter un second mandat.

Nathalie Lévesque était épuisée.  Elle avait déjà affirmée, dans le passé, être un peu démolie par la politique. Mais, jamais avant ce matin elle n’était allée si loin dans ses propos.

«Les réseaux sociaux sont cruels. Ils éteignent notre flamme», mentionne la femme de 52 ans.

Bien que la dame ait apprécié chaque instant de son mandat, pas question pour elle de se représenter aux élections cette année. Les commentaires désobligeants et les propos haineux de certains citoyens sur les réseaux sociaux à son endroit ont fait pencher la balance, facilitant ainsi sa prise de décision.

«Je me levais avec une boule d’angoisse, d’anxiété. Ça duré jusqu’au dernier mardi de mon mandat, le 3 octobre dernier. À ce moment là, j’avais encore ma boule. Ça duré pendant quatre ans.»

«J’ai envoyé deux mises en demeure pendant mon mandat à des personnes qui ont écrit des commentaires disgracieux, déplacés, odieux. Je n’ai plus de mots», ajoute-t-elle.

«Une tendance qui n’est pas prête de s’inverser»

Éric Ouellet, professeur en sciences politiques au Cégep de La Pocatière, sent un vent de changement sur la façon de faire de la politique aujourd’hui. Outils indispensables, les médias sociaux représentent aussi un couteau à double tranchant, selon lui.

«Un candidat peut s’empêcher de se présenter sachant toutes les retombées qu’un mauvais tweet peut engendrer comme conséquences», explique M.Ouellet.

De son côté, Nathalie Lévesque n’est pas surprise que la campagne actuelle, dans certaines municipalités, dérape sur Facebook. Ça été le cas, rappelez-vous, la semaine dernière à Temiscouata-sur-le-Lac, alors que certaines candidates disaient avoir été victimes d’intimidation.