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Blocus à Listuguj : Les conséquences sont importantes

Publié le 2 mars 2020 à 16:50, modifié le 2 mars 2020 à 20:10

Par: Patrick Giguère

Un pas important a été franchi hier avec la conclusion d’une entente de principe entre les gouvernements du Canada et de la Colombie-Britannique et les chefs héréditaires Wet’suwet’en. Les manifestants de Listuguj occupent toujours leur campement et la Société du chemin de fer a tenté cette fin de semaine de faire passer un convoi de wagons.

22e journée du blocus ferroviaire, les manifestants suivent de près la progression de l’entente de principe qui mettrait un terme à la crise et qui permettrait la reprise de la circulation ferroviaire. Ils refusent toujours de quitter leur campement malgré l’injonction de Québec qui est valide jusqu’au 5 mars.

« C’est une avancée importante qui a été faite, mais, c’est une entente de principe, ce n’est pas une entente globale. L’entente doit être présentée aux membres de la nation Wet’suwet’en, donc il va falloir attendre pour voir si effectivement si ça permet de lever les blocus à Kahnawake en autre et de résorber la crise », Éric Cardinal, expert en droits et politiques autochtones.

Vendredi dernier, des employés de la Société du chemin de fer ont pu obtenir la permission de manifestants pour circuler sur les rails afin de rapatrier deux locomotives stationnées à Matapédia vers New Richmond. Confiant, l’organisme a tenté le tout pour le tout en essayant de passer un train de près de deux kilomètres de long à Listuguj.« Le convoi de pales d’éoliennes n’a pas passé samedi, donc on a dû rebrousser chemin jusqu’à Nouvelle présentement pour les mettre à un endroit sécuritaire pour ne pas bloquer le trafic à nulle part », se désole Éric Dubé, le président de l’organisme.

Le train transportait 72 wagons et 48 pales d’éoliennes. Initialement, la marchandise devait quitter la région le 15 février pour le Texas.

La gare de New Richmond n’a plus de place pour accueillir les pales qui doivent être maintenant entreposées chez le fabricant à Gaspé.

L’entreprise qui est en charge d’organiser les convois des pales a dû lui aussi réduire ses effectifs. 15 employés de la Société du chemin de fer de la Gaspésie sont au chômage. « Après 21 jours, on ne pourra pas récupérer ce convoi-là. Ça va aussi mettre en problématique les gens qui attendent ces pales d’éoliennes là. T’sais, c’est toute la chaine d’approvisionnement dans ce dossier la qui est problématique », ajoute monsieur Dubé.

La Société ne prévoit pas mettre à pied d’autres travailleurs pour l’instant alors que les pertes financières de l’organisme sans but lucratif s’élèvent maintenant à 500 milles dollars. « On a fait ce qu’on a pu, on a essayé puis ça n’a pas marché. À partir de là, ça ne dépend plus de nous autres. Les manifestants n’attendent pas des réponses de nous, ils attendent des réponses de l’Ouest canadien, malheureusement on est pris en otage dans cette situation-là, et on ne peut pas faire grand-chose à part attendre » ,indique ce dernier.