La Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine affiche un solde migratoire interrégional positif pour une quatrième année consécutive avec 681 personnes. Il s’agit du meilleur résultat depuis 2001.

«Les grands espaces, le mode de vie, les gens qui sont vraiment accueillants, la proximité de la nature et avoir de l’espace et l’emploi sont des facteurs qui attirent des gens de plus en plus » , raconte le coordonnateur de la Stratégie Vivre en Gaspésie, Danik O’connor.

Entre le 1er juillet 2019 et le 1er juillet 2020, la population globale a augmenté de 285 personnes pour s’établir à près de 90 mille 700 personnes sur le territoire gaspésien et madelinot.164 nouveaux arrivants ont déposé leur valise aux Îles-de-la-Madeleine.

« Je vous dirais qu’avec la dernière année et la pandémie, c’est peut-être le petit coup de pouce que ça prenait à certaines personnes pour décider de faire le grand saut(…) Au cours des trois prochaines années, c’est plus de 1500 emplois de toutes les professions qui vont être offerts et disponibles aux Îles, alors la population locale ne suffit pas pour combler ces emplois-là » , souligne le maire, Jonathan Lapierre.

La qualité de vie dans la région est un argument de taille pour plusieurs citoyens. C’est sans oublier la pandémie qui y est pour beaucoup alors qu’ils ont été nombreux à délaisser les grands centres pour se diriger en région.

Dans la Matapédia, au Bas-Saint-Laurent, 44 personnes ont choisi cette région comme terre d’accueil. La MRC a revu la politique familiale et a déployé des ressources sur le terrain pour tenter de garder la population. La préfète de la MRC se réjouit alors qu’on avait perdu 105 résidents en 2017-2018.

« C’est un bilan positif pour une deuxième année. Je pense que c’est ça qui est intéressant. On se réjouit, mais il y a un message là-dedans qui dit qu’il ne faut pas lâcher et poursuivre nos efforts. Il ne faut pas baisser les bras parce que 44 c’est un beau chiffre, mais ce n’est pas encore suffisant. On n’en veut plus. On est gourmand » , affirme Chantale Lavoie.

Et pour arriver à ce bilan plus que reluisant, les acteurs régionaux n’ont pas minimisé leurs efforts sur le terrain.

«Au cours des dernières années, la MRC a investi dans des ressources, notamment une ressource qui travaille en attractivité (…) On a aussi une ressource qui travaille avec nos entreprises pour essayer de contrer la pénurie de main-d’œuvre » , explique-t-elle.

« Je pense qu’aujourd’hui, la qualité de vie passe par nos infrastructures de sports et de loisirs pour être capable de retenir les gens et aussi en attirer » , croit le maire de New Richmond et préfet de la MRC de Bonaventure, Éric Dubé.

Les services d’aide et d’accompagnement ont été largement sollicités.

« Que ce soit Place aux jeunes , le service des nouveaux arrivants ou Vivre en Gaspésie, il y a eu une augmentation de 50% dans la dernière année (…) Il y a 50% des nouveaux arrivants qui sont originaires d’une autre région du Québec. 40% qui sont originaires d’ici et qui reviennent et puis un 10% qui est des personnes immigrantes » , énumère M. O’connor.

Malgré ces chiffres encourageants, du travail reste à faire.

« Les défis, c’est toujours la main d’œuvre, les emplois aussi. La qualité de vie qui est toujours là, on a une belle qualité de vie, il faut la maintenir. On parle aussi de la création d’emploi et le logement », confirme la préfète de la MRC de la Matapédia, Chantale Lavoie.

« Oui il y a des défis à surmonter, mais ce qui est intéressant, ce qui est positif, c’est que les partenaires sont mobilisés. Il y a des solutions et les solutions sont à l’étape de la mise en œuvre actuellement » ,se réjouit le maire des Îles, Jonathan Lapierre.

Reste à voir si ce vent de fraîcheur permettra de faire rajeunir l’âge moyen de la population gaspésienne qui est la plus âgée au Québec.