Depuis plusieurs années, le Bas-Saint-Laurent est confronté à divers défis en matière de transport collectif. Des réductions budgétaires importantes dans des services de transport essentiels, comme Orléans Express et Keolis, ont eu un impact sur la mobilité des résidents. Actuellement, une mince part de l’enveloppe budgétaire reliée au transport terrestre dans les zones rurales est allouée au Bas-Saint-Laurent, ce qui a soulevé la nécessité de la régie. 

Selon la directrice générale du Collectif régional de développement du Bas-Saint-Laurent, Mélodie Mondor, la régie permettra la création « d’une combinaison de trajets plus fréquents qui effectuent un parcours entre les MRC et qui traversent les municipalités rurales. »

Elle souligne que l’augmentation de la taxe sur l’essence de 2 sous/litre est considérée comme une option de financement viable qui pourrait générer des revenus importants pour le développement du transport collectif régional. Selon Mélodie Mondor, « En prenant exemple sur ce qui se fait actuellement en Gaspésie et aux îles de la Madeleine avec la RÉGIM, nous envisageons d’appliquer un mode de financement similaire. »

Si cette proposition est acceptée, la RTBSL estime qu’elle pourrait obtenir des revenus significatifs sur une période de 10 ans grâce à cette taxe sur l’essence. Ces revenus, estimés à environ 5 millions de dollars, seraient alloués à l’amélioration des services de transport entre les MRC.

Mélodie Mondor met de l’avant les avantages potentiels d’un tel projet, notamment en termes d’accès aux services de santé, à l’éducation, de déplacement des travailleurs et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle souligne que l’objectif principal de la RTBSL est d’offrir un service de transport en commun de qualité à l’ensemble de la population du Bas-Saint-Laurent.

La RTBSL attend maintenant une réponse du ministère des Finances du Québec pour déterminer si ce projet pourra être mis en œuvre dans un avenir proche.