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Assurance-emploi: le bureau de Diane Lebouthillier pris d’assaut par des manifestants

Publié le 10 mars 2023 à 13:35, modifié le 10 mars 2023 à 15:58

Par: Patrick Giguère

Des dizaines de personnes ont pris d’assaut, vendredi matin, le bureau de la ministre du Revenu, Diane Lebouthillier. Les manifestants exigent une réforme rapide de l’assurance-emploi, alors que des dizaines de travailleurs saisonniers se retrouvent dans le trou noir.

Insatisfaits de leur rencontre avec la ministre de l’Emploi Carla Qualtrough, en février dernier, une trentaine de membres de l’Alliance interprovinciale pour l’assurance-emploi ont envahi le bureau de la députée fédéral Diane Lebouthillier vendredi avant-midi.

« On n’a jamais eu de réponse satisfaisante. Là, le temps presse, parce que, présentement, il y a des travailleurs qui occupent un emploi saisonnier qui sont dans le trou noir», s’exclame le président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Serge St-Pierre.

C’est en 2015 que le gouvernement Libéral de Justin Trudeau avait annoncé une réforme du régime.  Les manifestants ne mâchent pas leurs mots pour dénoncer l’inaction et le désintérêt flagrants du gouvernement fédéral.

« On se rend compte qu’on nous retarde toujours. On nous allonge toujours l’élastique et c’est ça qui est déplorable », mentionne la coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Pabok GÎM, Nadia Mongeon.

« Avant qu’elle soit députée fédéral pour le Parti Libéral, elle a participé à des manifestations qui ont été organisées pour une réforme de l’assurance-emploi, soit en Gaspésie ou à Montréal. Là, elle est rendue députée fédéral, puis on n’a pas de nouvelles d’elle, on ne voit pas qu’elle est en arrière des travailleurs », rappelle le syndicaliste.

Selon le Mouvement Action Chômage Pabok GÎM, c’est environ un travailleur sur quatre qui s’apprêtent à épuiser toutes ses prestations d’assurance-emploi.

« C’est pas mal au-dessus de deux semaines habituellement. C’est de trois à quatre semaines… et même plus », fait savoir Mme Mongeon.

Les membres du groupe réclament un taux de prestations d’au moins 70 %, basé sur les 12 meilleures semaines de travail, et un minimum de 35 semaines de prestations. Des mesures qui permettraient aux travailleurs de vivre moins d’anxiété.

« Comme ils ne travaillent pas assez, la durée des prestations est grandement diminuée en raison du taux de chômage qui est relativement faible en Gaspésie, et dans les provinces de l’Atlantique (…) Ça ne veut pas dire que tous ces travailleurs-là ont les qualifications nécessaires ou minimales pour occuper un autre poste dans les emplois vacants » , indique M.St-Pierre.

Diane Lebouthillier s’est entretenu une quinzaine de minutes au téléphone avec les porte-paroles. Elle a écouté leurs revendications et préoccupations tout en rappelant qu’elle connaissait bien les réalités régionales. Elle a aussi martelé que la nouvelle réforme de l’assurance-emploi devrait entrer en vigueur d’ici la fin de la présente année.