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Nouvelles

Guerre commerciale : différentes perspectives et alternatives locales

Publié le 3 février 2025 à 16:49, modifié le 3 février 2025 à 16:49

Par: Félix Côté

La hausse anticipée des tarifs marque le début d’une guerre commerciale entre États-Unis et le Canada. Des consommateurs se posent la question avant de faire leurs achats : faire sa part pour l’économie locale, ou respecter son budget?

La majorité des gens que nous avons rencontré sont au courant de la nouvelle et veulent faire leur part. En revanche, selon plusieurs consommateurs, le coût de l’épicerie était déjà élevé dans la dernière année. Le budget de certains est restreint. Comme quoi avoir le choix est un luxe que tous n’ont pas. Malgré tout vous constaterez qu’il existe des alternatives.

Certains consommateurs ont l’intention de boycotter tous les produits américains.

« On peut très bien faire, ça repart en refusant d’acheter les produits américains. Accepter que l’épicerie puisse être un peu plus longue parce qu’on vérifie de quel pays ça vient. Si ces Américains ont fait comme tout le monde, on n’achète pas », évoque ce monsieur sur le point d’entrer dans l’épicerie.

« Je boycotte. Je boycotte à ma façon, c’est peut-être un petit pourcentage, mais si on se tient et que tout le monde fait la même chose je pense qu’on va réussir à mettre un peu de pression », estime cette dame convaincue.

Ceux-ci sont prêts à faire des choix différents et même à se passer de produits qui ne poussent pas ici.

(Journaliste)- Quel genre de produit êtes-vous prêt à vous passer ?

« Les oranges, on peut s’en passer », croit ce résident de St-Omer.

« Les fruits et légumes ça peut venir du Brésil, du Mexique ou même de partout on n’est pas obligé d’acheter toujours américain », énumère ce résident de Carleton.

En revanche, d’autres considèrent que leur budget ne permet pas de faire des choix différents.

« Quand on a besoin de quelque chose, on l’achète », explique cet homme qui met ses sacs dans sa voiture.

« Je ne regarde pas ça »,  lance cet homme sortant de l’épicerie locale.

(Journlaiste) – Pourquoi ?

« Ça ne me dit rien », répond-il.

Cette mère de famille estime qu’il faut en priorité réduire la facture de l’épicerie pour les citoyens.

« C’est certain qu’on s’entend que les produits américains sont moins chers. Avec une famille ce n’est pas en bas de 300-400$ d’épicerie par semaine. C’est beau faire notre part, mais en même temps on ne peut pas crever de faim et laisser nos enfants crever de faim non plus. Il faut que le gouvernement fasse aussi sa part là-dedans », déclare-t-elle.

Selon l’organisme Gaspésie Gourmande, certains produits locaux peuvent très bien remplacer des produits américains.

« Tout à fait, on a une belle variété des centaines de produits gaspésiens qui sont facilement repérables dans nos épiceries », explique la directrice générale de Gaspésie gourmande, Johanne Michaud.

La directrice de l’organisme explique qu’il y a différentes alternatives.

« Au lieu d’acheter une céréale qui viendrait des États-Unis, pourquoi ne pas y aller avec un bon pain de boulangerie qui n’est pas nécessairement dans les épiceries, mais en boulangerie ? Ici, en épicerie, on va trouver par exemple un gruau gaspésien, du sirop d’érable pour remplacer le sucre d’ailleurs. Donc, oui il y a de belles alternatives », ajoute Johanne Michaud.

Si certains produits locaux sont plus chers, mais de meilleure qualité, Mme Michaud démontre que d’autres produits comme les bières et le café son équivalent et parfois moins dispendieux.