Agression sexuelle : un récidiviste déclaré coupable pour agression sexuelle
Publié le 4 novembre 2024 à 17:14, modifié le 4 novembre 2024 à 17:14
Par: CIMTCHAU

Pascal Malenfant est à nouveau déclaré coupable d’agression sexuelle sur une personne en position de vulnérabilité, cette fois sur une femme fortement intoxiquée qu’il hébergeait chez lui.
L’homme de 48 ans résidant près de Rivière-du-Loup a tenté de convaincre le juge que sa victime lui avait fait des avances et que leur relation sexuelle avait été consensuelle.
« Le tribunal conclut que l’accusé n’est pas fiable ni digne de confiance. Une bonne partie de sa version sur des faits importants est soit invraisemblable, déraisonnable ou contredite par l’ensemble de la preuve. En plus, il ajuste sa version au fil de son témoignage », déclare l’Honorable Martin Gagnon.
Sa version des faits a donc été rejetée. Il prétendait que la victime lui avait fait des avances, des déclarations d’amour et initié des contacts sexuels.
Pendant son sommeil
Celle-ci était déjà ivre et droguée lorsqu’elle est arrivée au domicile de M. Malenfant et de sa conjointe en janvier 2023 et ne conserve que des «souvenirs parcellaires de cette soirée».
Après qu’ils eurent tous consommé drogue et alcool, la conjointe est allée se coucher, laissant les deux fêtards continuer de consommer.
Au courant de la soirée, la victime est invitée à dormir dans une chambre d’ami puisqu’elle était trop intoxiquée pour rentrer chez elle. En se rendant à cette chambre, «elle titube».
Elle se réveille plus tard, «nue et à demi consciente».
«Elle est couchée sur le lit, et l’accusé est au-dessus d’elle. Il grogne. Elle tente de le repousser, mais il la retient», lit-on dans le jugement. Puis, il abuse d’elle. «C’est douloureux», note le juge.
Pendant les trois ou quatre jours suivants, «elle ressent des douleurs de chaque côté et à l’intérieur de son vagin et dans son dos».
Doute raisonnable
L’agresseur n’ayant pas été jugé crédible, un doute raisonnable n’a pas été semé dans la tête du juge, ce qui suffit pour un poser un verdict de culpabilité.
D’autant plus que les témoignages de sa victime et de sa conjointe ont confirmé l’état avancé d’intoxication de la première.
Pascal Malenfant entendra sa peine en 2025.
Pas sa première agression
En 2018, il a été déclaré coupable d’avoir abusé sexuellement de la fille d’une conjointe précédente alors qu’il se trouvait en situation d’autorité.
La jeune victime, âgée de 26 ans à l’époque, vivait avec un «retard intellectuel la situant à un âge mental de 10 ans».
Ce jugement dévoile qu’il avait lui-même été abusé par un grand-oncle à l’enfance et qu’il confondait les termes «amour, affection et sexualité puisqu’il [semblait] rechercher dans la sexualité l’amour et l’affection qu’il n’a pas reçus» à l’enfance.
Un sexologue avait évalué le risque de récidive en matière sexuelle comme étant «sous la moyenne des délinquants de même catégorie».
Il avait écopé de 9 mois d’incarcération.
Auteur : TVA Nouvelles