Gilles Dupuis, un producteur laitier de L’Isle-Verte, se réjouit de l’aide financière accordée par le gouvernement fédéral.

« Vu la hausse des prix de tous les intrants, ça ne compense pas totalement, mais au moins c’est une aide qui peut représenter sur une ferme laitière moyenne à peu près 20 000 dollars la première année.»

Du 1,7 milliard de dollars accordé par Ottawa,  les producteurs laitiers obtiennent la plus grosse part du gâteau avec une indemnisation de 1,2 milliard. Une aide ponctuelle versée de façon dégressive sur une période de 6 ans. Ainsi 25% du montant sera remis la première année et seulement 8% la sixième année.

Cette compensation arrive à point nommé dans le contexte économique actuel marqué par une inflation des prix.

« Ça fait mal. C’est surtout les intrants, la nourriture pour les animaux, les suppléments », indique le producteur laitier.

Bien que l’argent versé par Ottawa permettra à l’industrie d’investir pour moderniser ses installations et assurer le bien-être des animaux, elle ne compense pas pour la perte de parts de marché estimée à 3,9%.

« La compensation vient faire un « plasteur » pour le début de ces accords-là, mais ça ne comble pas la perte de marchés à long terme, d’année après année », fait remarquer le président du Syndicat t des producteurs de lait du Bas-Saint-Laurent.

Gilles Dupuis, entrevoit tout de même l’avenir avec un certain optimisme grâce  au soutien des consommateurs québécois.

« Les publicités de la fédération des producteurs de lait du Québec les bonnes publicités. Je pense que  ç’a beaucoup aidé. Pis le consommateur, comme on dit, il est vraiment de notre côté et on est très contents de ça », affirme-t-il.

Avec cette aide financière non seulement Ottawa tient sa promesse, mais donne également un appui au système de gestion de l’offre et permet de conserver une agriculture à échelle humaine.