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Accident de travail mortel aux Îles: une borne d’amarrage est en cause

Publié le 10 janvier 2022 à 20:21, modifié le 10 janvier 2022 à 20:24

Par: TVA Nouvelles

C’est une borne d’amarrage du port de Cap-aux-Meules, aux Îles-de-la-Madeleine, qui est en cause dans le décès d’un officier de navigation de la CTMA, dimanche, lors des manœuvres d’accostage du traversier «Madeleine II».

Jean-Nicolas Poirier de Havre-aux-Maisons, 34 ans, a perdu la vie lorsqu’une des pièces de fonte sur lesquelles le navire était amarré a cédé. Le jeune homme, qui détenait un brevet de premier maître, se trouvait sur le pont des véhicules au moment de l’accident.

Selon le Syndicat des Métallos qui représente les officiers de navigation de la CTMA et que nous avons rejoint, la bitte d’amarrage (nom technique de la borne) en question aurait été propulsée à plus de 240 mètres de son lieu d’ancrage, sous l’effet de la tension avec le navire d’une douzaine de milliers de tonnes. Elle a percuté un camion stationné dans le secteur et arraché sa porte arrière, avant de rebondir au sol. Reste à savoir comment cette rupture d’équipement a affecté M. Poirier.

Luc Laberge, représentant syndical régional, souligne que sa préoccupation immédiate est d’apporter son soutien à la conjointe de Jean-Nicolas Poirier et à ses confrères de travail. «L’important c’est de s’assurer qu’ils aient de l’aide psychologique parce que c’est une dure épreuve. On parle malheureusement d’un père de famille, avec un petit bébé; c’est triste pour toute la communauté. C’est une grosse perte», se désole-t-il.

Entre-temps, la Sûreté du Québec devait dépêcher un technicien en identité judiciaire, lundi, «afin de déterminer avec exactitude les causes et circonstances» de la tragédie.

Puis, comme il s’agit d’un accident de travail de juridiction fédérale, Transports Canada examinera également les circonstances ayant mené à cet accident «en vertu du Code canadien du travail», nous a précisé le ministère par courriel.

Une autre autorité fédérale, soit le Bureau de la sécurité dans les transports (BST), qui se penche normalement sur ce genre d’événement, a décidé de ne pas mener d’enquête indépendante. «Nous allons nous limiter à la collecte d’informations qui seront ajoutées à notre base de données à des fins statistiques», a expliqué son porte-parole Chris Krepski.

La CTMA, quant à elle, a dit «recueillir toute l’information sur l’événement» et se garde d’émettre tout détail pour le moment.