Difficile en voyant cet énorme chantier de 121 kilomètres, de ne pas avoir une pensée pour tous les automobilistes qui ont perdu la vie sur ce qu’on appelait autrefois « la route de la mort ».

Mais il ne reste plus grand-chose de l’ancienne 185. Maintenant, le méga chantier en est la phase III, l’ultime étape qui est complété de moitié. 4 des 7 tronçons sont maintenant convertis en autoroute. Il reste donc 19 kilomètres à contresens entre Saint-Antonin et Saint-Louis-du-Ha! Ha! avant de fermer la boucle du dossier autoroute 85.

« C’est le fun de voir que ça avance, la raison pour laquelle on travaille si fort et l’objectif ultime c’est d’améliorer la circulation et améliorer la sécurité, c’est ça qu’on c’était donné comme objectif, et c’est très satisfaisant. », s’est réjouit Simon Lavoie, gestionnaire du projet depuis 2002.

Parmi les 7 tronçons, on retrouve le tronçon 6, qui a été mis en service hier, avec 4 chaussés.

Prochaines étapes

« Le travail se poursuit maintenant du côté des tronçons 4,5 et 7, également, donc dans le secteur de Saint-Hubert-de-Rivière-du-Loup, Saint-Honoré-de-Témiscouata, également Saint-Louis-du-Ha! Ha! donc y’a des mises en service graduelles qui vont se faire à compter de 2024. », expliquait Jean-Philippe Langlais, conseiller aux communications pour le Ministère des Transports du Québec.

Des viaducs, échangeurs et ponts se dresseront tranquillement dans le paysage des tronçons 4 et 5, paysage qui a nettement changé au cours des derniers mois. Le tronçon 7 sera le dernier, mais non le moindre. Des travaux de dynamitages, de bûchage, de déplacement des équipements de service public seront nécessaires et plus coûteux.

«Si vous passez dans le secteur, vous allez voir du déboisement et ce n’est pas fini, certains travaux qui doivent se faire pendant l’hiver et au printemps. Donc en 2026, l’ensemble de l’œuvre au niveau des chaussées d’autoroute va être en service. », a justifié Simon Lavoie.

Salle de classe géante pour les étudiants en génie civil

Pour les étudiants du BAC en génie civil de l’UQAR, c’est une belle occasion d’apprendre sur l’un des plus grands chantiers du Québec en cours.

« Ça montre aussi d’autres types de projets, qu’on peut faire, donc ça donne le goût de diversifier un peu le domaine dans lequel on applique notre champ d’expertise. », a commenté Francis Marchesseault, étudiant en génie civil à l’UQAR.

Un projet qui aura pris 24 ans à faire pour les ingénieurs, mais qui sauvera beaucoup de vie et de commerces en bordure d’autoroute.