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7 morts sur les routes du nord du Nouveau-Brunswick en quelques jours

Publié le 8 décembre 2022 à 16:25, modifié le 8 décembre 2022 à 17:22

Par: Louis-Philippe Morin

L’hiver peine à s’installer et déjà, le nord du Nouveau-Brunswick dénombre plusieurs décès sur ses routes. Une situation qui sème l’inquiétude dans la population et que déplore l’opposition officielle à Fredericton.

Les routes du nord du Nouveau-Brunswick ont fait 7 victimes en moins de quelques jours.

« Ce sont les pires chemins qui existent. Rien que pour vous dire, je roule sur la 299, dans le parc de la Gaspésie, c’est un chemin de bois secondaire… le chemin est mieux entretenu que la route 17, ici. C’est un vrai déshonneur. », affirme ce camionneur rencontré dans le stationnement d’un commerce de Atholville.

Dernièrement, deux automobilistes sont morts près de Robinsonville sur la route 17. Plusieurs voix se sont élevées, clamant que la chaussée était insuffisamment déneigée et déglacée.

« Ils devraient saler plus… et maintenir la rue mieux que ce qu’ils font présentement. », analyse cette dame.

Pour les policiers, les conditions routières changeantes pourraient aussi être la cause de ces drames.

« Dans le cas des accidents qui se sont passés, la chaussée était vraiment glacée. », constate le coordonnateur du poste de la GRC à Campbellton, Félix Vézina.

À ces difficiles conditions, il faut ajouter que la loi concernant la conduite en hiver diverge de celle du Québec.

« C’est important d’adapter sa conduite en conséquence. Ce n’est pas encore dans la loi d’avoir des pneus d’hiver, comme au Québec. Par contre, c’est quand même une bonne suggestion. », poursuit monsieur Vézina

Selon les statistiques de 2021, compilées par la Gendarmerie Royale du Canada, on note une augmentation des accidents de 8,3% par rapport à l’année précédente. La conduite avec facultés affaiblies est la principale cause des 67 décès enregistrés. Mais il ne faut pas sous-estimer les conditions routières qui influencent elles aussi le bilan routier.

« Quand je parle de région… ici, dans le nord, ça change. On monte les montagnes, on redescend, ça peut changer rapidement. », conclue le coordonnateur policier.

« Il faut aussi user de notre tête et se dire : regarde, ce n’est pas une journée pour sortir, donc je reste à la maison, à moins d’une urgence. », explique cette dame près de sa voiture.

Le ministre des Transports et des Infrastructures du Nouveau-Brunswick, n’a pas répondu à notre demande d’entrevue de vive voix, mais a plutôt émis cette déclaration.

« La GRC du Nouveau-Brunswick mène actuellement une enquête sur la cause de la collision et que le personnel du MTI a surveillé les stations météorologiques mobiles, les températures et les caméras routières dans la région dimanche matin, et a procédé à des inspections visuelles des routes sur la route 17 et aux alentours. »

Quant à elle, l’opposition à Fredericton estime que les décisions en matière de déneigement devraient être adaptées à chaque secteur.

« Ça doit être décidé localement, justement… comment on va déblayer, comment on va appliquer de sel ou de sable? Il faut s’assurer que notre monde peut circuler en sécurité. », propose Chuck Chiasson, porte-parole libéral en matière de transports.

En attendant la fin de l’hiver, la prudence est de mise lorsqu’on se met en route sur les chemins du nord-est de la province.