La Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs aura doit à 8 classes supplémentaires de maternelle 4 ans. Du côté de Kamouraska-Rivière-du-Loup, ce nombre s’élève à 18. Le Syndicat des enseignants du Grand-Portage est inquiet.

« Comment va-t-on faire? De plus en plus en plus, les enseignants doivent acheter le matériel pour leur classe de maternelle, ils vont dans les bazars, ils magasinent dans l’usager », souligne Natacha Blanchet, présidente du Syndicat de l’enseignement du Grand-Portage, tout en ajoutant que le recrutement de ces nouveaux enseignants ne sera pas chose facile.

Même si le manque d’espace ne semble pas problématique dans la région, le directeur général de la Commission scolaire de Kamouraska-Rivière-du-Loup apporte une précision.

« Les 18 classes, ce n’est pas une cible qu’on pourra atteindre l’an prochain, mais ça reste une cible à atteindre ultérieurement. On parle plutôt de 5-6 classes, considérant qu’on en a déjà 6, c’est quelque chose de plus réaliste et qui pourrait s’intégrer plus facilement », indique Antoine Déry.

Il ajoute que ces classes ne nuiraient pas aux CPE. « L’objectif, ce n’est pas de faire mourir des CPE, c’est d’agir en collaboration puis en collégialité avec eux pour offrir les meilleurs services sur le territoire. »

La Commission scolaire du Fleuve-et-des-Lacs (CSFL) déterminera où les classes seront implantées dans les prochains jours. « Donc quels sont les milieux pour lesquels on est autorisé à offrir le service de maternelle 4 ans temps plein. Si l’intérêt des parents est là, on va offrir le service, il n’y a pas de doute là-dessus », lance Bernard D’Amours, directeur général de la CSFL.

Natacha Blanchet rappelle que la décision revient ultimement aux parents. « La maternelle n’est pas obligatoire, cette règle-là n’a pas changé. »

Et certains de ces parents sont plutôt partagés.

« Je trouve qu’il faudrait laisser la chance aux enfants d’être des enfants », mentionne une éducatrice en garderie.

« Je pense que c’est une bonne nouvelle, parce que les jeunes ont doit à une bonne éducation », dit un père de famille.  

La période d’inscription pour la prochaine rentrée se termine bientôt dans plusieurs commissions scolaires. Une deuxième vague d’inscription pour les maternelles 4 ans sera donc nécessaire.