Champion provincial depuis 2013, Michel Fortin-Bélanger défendait une fois de plus son titre. Ex aequo dans les pointages avec son frère Félix, ils se disputaient le titre de champion dans la catégorie Expert de l’ATAQ.

Pour l’occasion, un total de 43 coureurs ont pris part à la compétition dans l’une des six divisions disponibles.

« Ce qui est le fun, c’est qu’on est en moto. C’est beaucoup de finesse, c’est un sport intelligent. Ce n’est pas que de la vitesse, le plus important c’est vraiment de contrôler et de piloter ta moto. Le gagnant ne se détermine pas à qui est le plus énergique ou le plus motivé. C’est vraiment la personne qui va avoir le plus de contrôle cette journée-là », explique d’emblée Félix Fortin-Bélanger.

Chacun d’eux se devait d’exécuter cinq tours pour chacune des huit sections. Au total, ce sont 40 zones qui se doivent d’être franchies. Cette discipline encore méconnue du public québécois peut s’adresser aux petits comme aux plus grands.

« Ce n’est pas un sport qui est connu beaucoup ici, mais c’est vraiment un sport de mental, d’affranchissement. Moi, j’aime ça. On s’en va (…) et on franchit tout ce qu’on voit et on s’amuse. On s’en va dans le bois et il n’y a quasiment rien qui nous arrête », affirme Michel Fortin-Bélanger, âgé de 25 ans.

« C’est un sport très familial. Mon père en fait mon frère aussi. On a commencé ça très jeune, donc ça toujours fait partie de nos vies. C’est un sport challengeant. On est une petite gang aussi, on se connaît bien », affirme Clara, originaire de Baie-Saint-Paul. Elle est l’une des quatre filles à participer à la compétition.

« C’est un sport qui est beaucoup pour le dépassement de soi. Ça nous permet de faire de la moto hors route sans rouler à des vitesses trop rapides pour se faire mal », explique pour sa part Éric Pellerin qui évolue dans la catégorie junior depuis trois ans.

Compétition amicale

Pour Michel Fortin-Bélanger, le trial est une véritable passion. Il a commencé à pratiquer ce sport dès son plus jeune âge.

« À 4-5 ans, j’ai commencé ça. Je roulais un peu plus pour le fun. Je suivais mon frère et mon père. Au début, j’avais des petites sections pour moi, mais tranquillement pas vite j’ai monté les échelons », affirme-t-il.

Questionné à savoir s’il existe une quelconque rivalité avec son frère, il explique que c’est de bonne guerre.

«On pratique ensemble. Même dans les compétitions, on roule ensemble. On va s’attraper en haut des roches. Même s’il y a une compétition, il n’y en a pas vraiment. On garde toujours une bonne compétition amicale », s’exclame-t-il en riant.

«C’est tout le temps le fun quand on pratique ensemble. On a toujours le même niveau, donc on est capable de rouler ensemble. Quand tu as trop de différence avec quelqu’un, c’est difficile de suivre ou de repousser ses limites. Là, chacun pousse l’autre », réplique son frère Félix.

Comme dans tous les sports, il y a des difficultés. Dans des courses d’obstacles, outre la technique qui s’avère un aspect important, il y a également l’aspect psychologique.

« Le plus difficile, c’est le mental, car des fois tu as une zone qui ne va pas bien et il faut que tu sois capable de dire je mets cette zone-là derrière moi et c’est à moi de recommencer la prochaine. Axele disait que c’est physique, mais c’est aussi très psychologique le trial. La technique (…) il faut rester concentré. On est seul dans la zone, donc c’est vraiment nous avec notre parcours », mentionne Clara qui évolue dans la catégorie novice.

En raison de la COVID-19, plusieurs épreuves ont été annulées. L’une d’elles devait se dérouler au mois de mai à Rivière-du-Loup. Situation similaire du côté des Laurentides en septembre. Finalement, rappelons que les frères Fortin-Bélanger ont représenté le Canada au Moto Trial des Nations qui s’est déroulé en septembre dernier au Portugal.