La clientèle se métamorphose au Village historique acadien
Publié le 23 juillet 2020 à 17:00, modifié le 23 juillet 2020 à 17:03
Par: CIMTCHAU
Le Village historique acadien subit une importante baisse d’achalandage cet été. Malgré la fermeture des frontières, la direction ne se décourage pas pour autant et préfère s’adapter à la nouvelle clientèle.
C’est un fait : le Village historique acadien a 90 % moins de visiteurs cette saison. Toutefois, le directeur général Sylvain Godin préfère se retrousser les manches.
«Il ne faut pas s’apitoyer sur notre sort. C’est un fait, partout sur la planète, lance-t-il. Les gens du Nouveau-Brunswick répondent très bien à visiter le village acadien et à redécouvrir le village acadien.»
Il remarque que la clientèle s’est métamorphosée.
«Le public s’est transformé. On voit beaucoup plus de jeunes familles avec de jeunes enfants venir faire des pique-niques, venir visiter le village, voir les animaux et jaser avec les gens.»
«C’est sûr ça fait une belle sortie avec les enfants je trouve, d’aller voir les animaux. […] C’est la deuxième fois qu’on vient cette année», explique une visiteuse, Anne-Sara Larocque.
«C’est étonnant de voir qu’une vingtaine de pour cent vient du sud-est. Un autre dizaine de pour cent de ces gens-là vient de Saint John, de Fredericton ou d’Edmundston. Il y en a même eu quelques-uns de la Nouvelle-Écosse», se remémore Sylvain Godin.
Le site historique a donc voulu s’ajuster à sa nouvelle clientèle, plus familiale.
«Ça, c’est un exemple d’un air de repos qu’on a développé et qu’on a accentué pour faire un pique-nique en famille et regarder le village autrement. On voit l’étang qui sépare le 18e au 20e siècle, indique-t-il. Je parlais avec mes collègues des parcs de la province. Il y a une effervescence au niveau … un retour vers la nature et vers les parcs.»
Il a même remarqué que certains habitants du secteur ont commencé à utiliser les sentiers comme lieu de randonnée.
En discutant avec des interprètes, on s’aperçoit que la passion du métier est toujours bien présente. Toutefois, la diminution du nombre de visiteurs a changé leur expérience de travail.
«C’est différent, mais ça nous donne l’opportunité de bricoler. On fait toute sorte de travaux manuels. De la broderie ou des couvertures piquées», explique une interprète, Jeanne-Mance Cormier. «C’est différent, mais ça nous donne l’opportunité de bricoler. On fait toute sorte de travaux manuels. La broderie, les couvertures piquées…»
Vêtus de leurs traditionnels accoutrements, les interprètes continueront d’accueillir les visiteurs au Village historique acadien jusqu’au 19 septembre.