Inquiétude à la sucrerie Chiasson
Publié le 15 avril 2020 à 16:46, modifié le 15 avril 2020 à 16:46
Par: CIMTCHAU
Les propriétaires d’érablières s’affairent à récolter l’eau d’érable depuis déjà un mois. Si la saison est plutôt bonne, la sucrerie Chiasson de Paquetteville craint que la COVID-19 vienne compliquer la mise en vente des produits.
Marc Chiasson possède l’une des plus grosses sucreries de la Péninsule acadienne. En réponse à la COVID-19 il a toutefois dû se résoudre à fermer la section restaurant de l’entreprise. Un coup dure pour l’érablière familiale alors que plus de 2000 déjeuners y étaient servis la fin de semaine.
« Les fins de semaines, quand il y a les déjeuners, c’est 40 % de notre sirop qui sort, on le vend dans les cabanes à sucre ou il y a les restaurants. Ça c’est la grosse perte qu’on va devoir absorber en plus des restaurants. On est juste ouvert deux mois et on va perte aux alentours de trois cent cinquante milles. », nous explique-t-il.
Il se dit toutefois soulagé puisque les conditions sont excellentes cette année. Avec encore quelques semaines devant eux, ils ont déjà récolté 1 500 gallons de plus que lors de la saison précédente.
« Là, la récolte jusqu’à maintenant on est sûr de pogner le trois livres à l’entaille, mais on peut y aller à trois livres et demies qui seraient très bon. Trois livres d’habitude c’est vraiment bon. », témoigne M. Chiasson.
La sucrerie continue de prendre les commandes téléphoniques et de recevoir les clients un à la fois dans la boutique. L’engouement se fait toutefois sentir davantage en épicerie, une opportunité économique fort intéressante pour ceux qui ont la chance d’être sur les tablettes.
« Dans les magasins, on pourrait dire que ça a doublé, mentionne le propriétaire, habituellement on passait aux deux-trois semaines et là on passe à la semaine et ce sont toutes des grosses commandes. On est déjà avec Super Store et Sobeys, donc je vais aller voir pour placer à deux trois places à Moncton pour dire aux clients : Regardez, vous pouvez aller à Moncton il va y avoir de nos produits. »
Pour l’instant, si le contexte est loin d’être idéal, on prend la situation un jour à la fois du côté de l’entreprise familiale. Celle-ci espère tout de même que de l’aide financière supplémentaire sera octroyée à ce secteur d’activité au cours des prochaines semaines.
« Après ça, quand tous les comptes vont rentrer c’est là que ça va faire plus mal, mais là pour tout de suite on essaie de se concentrer pour faire notre production, c’est ça qui est le principal. On va essayer de voir si on peut avoir une aide à quelque part. Je sais qu’il y a les salaires qui pourraient peut-être bien nous aider. », conclu-t-il.
Par chance, l’érablière est suffisamment grande pour leur permettre de préparer le terrain en toute sécurité et de revenir en force l’année prochaine.